5 janvier 2015 – Jour 5 : Tadapani – Ghundruk – Nayapul = départ 8.55 arrivée 15.05 = 6h10
On s’était habitué au froid, aux marches sans fin, à crapahuter comme des malades, aux dénivelés de ouf, aux dal bhat le soir, aux pauses de milk tea mais aujourd’hui, ce réveil est sûrement le plus dur, car c’est le dernier jour du trek. Nous redescendons vers Nayapul-Pokhara. Kim part bientôt en Inde et on ne peut se permettre de rester plus longtemps en montagne…
Histoire de finir en beauté et vu que la météo est avec nous depuis hier, et puis parce que tu te dois te le faire à Tadapani, c’est lever au petit matin pour voir le lever du soleil. Par contre alors qu’à Poon Hill, fallait se taper encore la grimpette, ici à Tadapani, t’ouvrais juste le rideau tout en restant bien au chaud hihi 🙂
allez quand même histoire de pas être trop insociable, nous descendons de notre pigeonnier et observons un des plus beaux lever de soleil (j’en ai peut-être vu qu’une dizaine jusqu’aujourd’hui, donc c’est vite comparable ;)!).
Les lumières sont justes sublimes. On passe du noir-bleuté au bleu-violet, et quand petit à petit le soleil commence à apparaître, là c’est l’extase: des nuances d’orange, jaune se fondent dans le bleu nuit et le tout sur un fond de montagnes enneigées: arg juste magique ! Le paradis je vous jure !!! Des montagnes à perte de vue, un décor digne d’une autre dimension, tellement on oublie notre civilisation au milieu de toute cette splendeur…
On quitte Tadapani sur les coups de 9h après un bon petit-déjeuner.
même si découvre du givre dans la forêt que l’on traverse, fort heureusement c’est le soleil qui nous accompagnera tout au long de cette dernière journée. Et dans une espèce de petite clairière, alors que des sherpas font la pause, que Raj consulte son téléphone…
la vue sur le « Fish Tail » est tout simplement sublime !!! Les oiseaux nous accompagnent dans ce spectacle en gazouillant et je mitraille comme à mon habitude 🙂
Direction le village de Ghundruk, qui ne se situe pas si loin que ça de Tadapani – très très joli mais nous n’avons pas le temps de nous y arrêter, car allez savoir pourquoi aujourd’hui c’est le dernier jour, mais on ne prend pas le temps, on cavale ! Dave n’est pas notre guide, mais comme Raj n’a pas beaucoup d’expérience, il a tendance à faire une pierre deux coups, à marcher avec les allemands et une fois avec nous. Peut-être que les allemands devaient rentrer le soir même sur Kathmandu, je ne m’en souviens plus vraiment à vrai dire, tout étant que nous avons juste dévalé la vallée pour arriver le plus vite et que c’était que de la descente, de la descente ce jour là et qui dit descente dit marches !!!!!
Mais comme à mon habitude je m’en fous un peu beaucoup d’aller vite, je vais pas en trek pour faire la course et je reste donc derrière, loin derrière à prendre des photos quand bon me semble.
mais si j’arrive pas à prendre une photo comme celle ci-dessous, qui est trop flou à mon goût, je voulais pas avoir l’enfant fou mais le premier plan – là ça me gave, parce que quand on voyage comme ça et qu’on adore prendre des photos, il faut du temps, je suis pas photographe, et donc je passe du temps à régler certains trucs et si on me stresse, alors je fais du grand n’importe quoi et ça me plaît pas…
On est au moment de la jonction avec le circuit pour faire le Annapurna Base Camp mais alors que certains montent, nous nous redescendons bien contentes aussi d’en avoir presque fini avec ces marches 🙂
même les mules je crois ils les haïssent ces marches 🙂
une dernière petite vue sur les montagnes enneigées peut-être ?
et voilà le seul moment du trek où j’ai regretté d’être la dernière : ces népalais fabriquent du papier (vous savez celui avec les fleurs séchés dedans ? je sais pas qui lira cet article mais j’en avais offert quelques carnets à la famille ou à des amis à mon bref retour en Europe l’été dernier…
et bon bref alors que j’arrive, ça signifie un peu la fin de la pause pour les autre qui « officiellement » m’attendaient. Dégoûté, j’ai rien compris du processus et ça fait donc partie de ma liste des choses à faire/à apprendre
et de temps tu croises des hommes/des femmes surnaturels !
mais aussi des enfants, qui d’après Raj sont quasi comme des enfants des rues. Je ne le savais pas au moment de prendre cette photo, ce n’est qu’après, quand ils commencent à te suivre en te demandant de l’argent que tu réalises 😦 est-ce qu’un jour, ils pourront avoir une autre vie, que celle qu’ils ont dans la montagne, sans grand avenir devant eux ? ça fait réfléchir …. ils te courent après pour demander de l’argent pour survivre, il n’y a que Raj qui après leur avoir parlé en népalais à pu les dissuader de nous laisser 😦 elle est aussi là la réalité du Népal, la pauvreté est partout et encore plus dans les montagnes.
Si vous saviez le taux de femmes enceintes qui meurent en accouchant ou même avant faute de soins… mais même si il y a des ONG qui améliore en par exemple aménagement une clinique, le jour où elle part de cet endroit l’ONG pensant bien faire, remettre aux népalais ce qui désormais améliore leur conditions de vie, ben avec la corruption de merde, toutes les machines repartent sur Kathmandu et tout le travail fait fut en vain… du vécu, des récits que tu collectionnes en parlant avec l’un ou l’autre…. des fois t’as beau faire le maximum, avec la corruption t’avances que très très lentement – y’a qu’à voir avec le tremblement de terre d’avril 2015, toute l’aide humanitaire était bloquée pendant des jours à l’aéroport… mais heureusement certaines ONG et autres personnes de leur propre volonté y mettent du leur et arrive à améliorer les conditions de vie des népalais dans certaines régions reculées ou à réduire le trafic d’enfants…
je vous disais qu’on se tapait des marches par centaines : euh là tout à gauche, Ghandruk: 4254 marches ? vous le voyez celui là ? 🙂
Arrivées à Syauli Bazar, on est bloquées, le pont en bois a rendu l’âme (combien de temps ils remettront pour le remettre en état ?) – nous faisons un petit détour en continuant le long de la rivière
en découvrant un trésor: une vieille machine à écrire. Je reste stoïque et me demande comment elle est arrivée jusqu’à ce village népalais 🙂 en tout cas, elle doit bien faire le bonheur de plusieurs villageois !
et plus loin dans la vallée, je découvre le plus beau terrain de volley au monde 🙂 dans une rizière !!!
les femmes faisant la lessive. à la main la lessive au népal et toujours faite par les femmes, jamais vous verrez un homme faire la lessive !
ça me rappelle en quelque sorte les scènes aux lavoirs en France sans les avoir vécu 😦
le linge est ensuite séché sur le toit de la maison, qui n’est constitué que de simples tôles tenues par des pierres. La chaleur dégagée par la tôle fait sûrement sécher le linge plus vite !
La suite n’est que synonyme de fin, on retrouve la route bitumée …
et on voit également encore de nouvelles « décharges » de bouteille en verre au fond derrière les maisons 😦
et quand alors on aperçoit de bon vieux pont de l’aller, celui où on s’était enregistré sur les registres de l’APAC et du TIM, on respire, on laisse notre joie éclater car oui, on LA finit cette boucle, ce trek !!! On en aura bavé mais quelle satisfaction personnelle !!! On est passé par toutes les saisons, on a survécu au froid « polaire :)! », on sent plus nos cuisses après presque 5000 marches en une journée seulement mais on est heureuse d’avoir envie fini notre premier trek au Népal !!
Il n’est que 15h … au moins on pourra bien profiter de la soirée sur Pohkara !
Quand je compare la difficulté de ce trek avec le dernier (Banaue), je tiens à dire que nous avons bien douillé, car oui pas sportive pour un bras, nous étions accompagnées de deux allemands super pros avec le matos qui suivait aussi (j’étais peu fière de mon kway au niveau de Poon Hill mais c’est pour autant que je m’achèterai une veste coûtant les yeux de la tête juste pour être protégé du froid!). Niveau courbatures, on en a gardé le souvenir pendant encore quelques jours 🙂 car une fois que t’arrêtes de monter, descendre, c’est direct ! On aura eu tous les temps, soleil, pluie, grêle, neige.. et marcher sur du verglas en montée n’était pas notre meilleur souvenir mais d’avoir été au coeur de ces montagnes et surtout avec la neige, ça restera un souvenir inoubliable !
A Banaue, c’était les hauteurs des marches qui m’avaient le plus fatigué sur le plan difficulté, ici au Népal, je dirai que c’est plus le froid ? mais je préfère le froid au climat humide avec les sangsues aussi donc 😉 petit clin d’oeil à Anna 🙂
Niveau beauté du trek: époustouflant serait le mot juste je pense :), d’être ainsi dans les montagnes au pied de l’Himalaya avec des vues à couper le souffle sur les pics enneigés, de se réveiller avec une vue de malade, ça n’a pas de prix !,
Niveau humain: les rencontres le soir autour d’un thé entre trekkeurs et encore mieux autour d’un bon dal bhaat oh mon dieu :),
Ce trek reste dans ma mémoire dans son entièreté même après un an et de replonger dans mes photos pour vous faire partager mes meilleurs prises ne fait qu’accroître mon envie d’y retourner !
Encore de magnifique photos, et le commentaire est poignant bravo a toi et continue la vie que tu as choisi de vivre
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Purée, c’est vrai que les photos sont époustouflantes !!! et comment tu racontes le trek … je suis presque aussi réjouie que toi que tu l’aies fait ^^ !! J’espère un jour avoir l’occasion de vivre des sensations fortes et inoubliables comme toi ! Keep Up The Good Work sweetie !!!! Tu déchires ! Bisouuuuuuu
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Merci miss 🙂 et j’ai raconté un an après hein 😉
Haha tu l’auras fait par procuration on va dire 😉
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