3 janvier 2015 – Ascension de Poon Hill
Euh on s’était dit 5h du mat pour le lever du soleil …
5h du mat, étant une grosse insomniaque, c’est l’heure où je me couche habituellement et vous voulez que je me tape Poon Hill, avec ce froid de canard ? La blague du siècle 🙂 Tu sors à peine ta main de ta literie faite en mode wrap (double couche de vêtements avec gants et bonnet, sac à viande, duvet, 2 couvertures) que t’as l’impression que tu l’as laissé 2 h dans le congélo ! 5h du mat, fait trop froid pour sortir, 8h déjà ça relève du miracle chez moi, mais faut pas me demander 5h ! Je passe mon tour, j’irai plus tard, tant pis pour le lever de soleil puis vu le temps pourri avec le brouillard, ça m’étonnerait bien que nous y voyons quelque chose ! et j’avais pas tort, si Kim a, elle osé sortir à cette heure avec les autres (RESPECT !!!!), ils sont revenus bredouille. Remarque on moins, ils t’auront fait une séance de step en plus 🙂
Normalement le lever du soleil vaut son pesant d’or paraît-il, seulement bad luck for us, nous étions en pleine comment dire petite « tempête de neige ». Moi qui voulait la neige, j’allais être servie 🙂
On décide de (re)tenter l’expérience sur les coups de 9h, le ciel s’est un peu dégagé, il faut monter au plus vite pour avoir la vue la plus nette possible, le temps changeant toutes les 10 minutes, nous ne sommes même pas sûr de la vue qu’on aura là-bas…
Et là, cher lecteur, je te resitue l’ambiance de ce matin là. A peine sortie ton nez dehors que tu déchantes, il fait juste encore plus froid que la veille, pas âme qui vive dehors si ce n’est que nous, tarés de touristes et quelques ânes, à la recherche du moindre petit truc à grignoter… Le village est tellement dans un brouillard que t’as juste l’impression d’être dans une autre dimension…
mais surtout à peine tu arrives au pied de Poon Hill, que tu t’aperçois que devant toi t’attends des centaines de marches, en montée, rien qu’en montée 😦 arg con, non pitié ! — on fut bien chanceux ce jour-là, vu le temps pourri, personne au guichet pour payer le droit de monter Poon Hill, car eh oui, faut s’attendre à payer là aussi…
L’humidité de la pluie de la veille et la rosée du matin ? se sont littéralement transformés en verglas et en givre.
Les marches sont justes devenues des patinoires et au milieu de l’ascension, tempête ! Il avait commencé à neiger quand on était en bas, mais là, c’était juste beaucoup plus intensif et en montant, les flocons s’écrasent sur ton pantalon au niveau des cuisses, qui devient trempé, le bas de ton pantalon l’est tout autant et tu te les pèles tellement alors que t’es même pas encore arrivée en haut, que tu dois te surpasser niveau motivation personnelle ! Comme tu es en train de monter, que t’es sûrement à la moitié du parcours, que t’as prévu de rester la journée entière à Ghorepani, bah tu crains dégun lol, et tu continues, t’es forte 😉 si il y en a avant toi qui sont montés, toi tu peux le faire aussi, motivation 🙂 mais voilà la grêle qui pointe son nez… il ne manquait plus que ça…
J’avais juste horriblement trop froid aussi bien aux jambes qu’aux mains : pour prendre des photos, impossible avec des gants, donc j’enlevais et remettais mes gants sans cesse….
et là soudainement, yeah j’aperçois cette tour au fond, c’est le bout du calvaire (remarque faut tout se redescendre après et avec le verglas… hum hum)
Poon Hill, me voulais tu, me voilà 🙂 enveloppé dans une bulle enneigée et de brouillard !
ci-dessus : la protection locale contre le froid humide de la neige: le sac poubelle, car oui les sherpas n’ont pas 500€ à mettre dans une veste coupe froid, coupe humidité comme avait certains trekkeurs…
J’avoue, elle m’avait manqué cette neige et même si j’avais froid, d’être arrivée au sommet, de voir ce panneau au milieu de ce manteau blanc, c’était juste du pure bonheur !!!
Obligée la pose 🙂 le k-way là était également tout aussi trempé que le pantalon… j’étais juste devenu un glaçon, n’osant même plus enlevé mes gants de peur de perdre mes doigts…
ci-dessous : la vue depuis la tour…
1h30 aller retour (une moyenne fort convenable j’ose dire), j’ai pas cavalé comme une folle, comme certains (30 min) mais j’ai fait attention et j’y ai été par palier, car avec le froid et la hauteur, le souffle te manque plus d’une fois…. Tout étant blanc de chez blanc, nous n’avons au final rien vu de la vue si prometteuse sur les Annapurnas, mais on aura été servi en neige 🙂
Juste une petite éclaircie en redescendant…
et là, tu te dis, merde je redescends et il fait clair, je remonte ou pas ? 🙂
janvier 2015. D’accord, le temps passe vite mais quand même…. mdr
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Arg au moins je l’ai écrit 🙂 et vous pouvez tous avoir mes impressions 😉
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Merci pour l’ambiance ! On s’y croirait !
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Avec plaisir 🙂
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ça fait clairement relativiser le « froid » pelche 😉 !! Bravo d’être arrivé tout en haut !!!!
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Haha merci pour tes commentaires ma belle ça fait toujours plaisir de lire les commentaires je sais jamais qui le lit mon blog à la fin 🙂
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