Ayant prévu avant de partir Bali de faire quelques wwoofings coups sur coups en revenant début juin, histoire de pas me galèrer sur Perth à chercher direct boulot…j’avais «booké» 3 wwoofings pour le mois de juin, car la réalité est là : plus on prévient à l’avance, plus on a de chances d’avoir un hôte qu’on a choisi.
Ce wwoofing là se décida à la dernière minute, un autre m’ayant fait faux bond. La raison ? parce que je lui avais pas donné de nouvelles pendant tout notre mois à Bali ! Du coup la veille de notre retour, j’apprends que suite à ça, elle n’a plus de places ou peut-être que oui si je suis ok de dormir sous tente (je vous rappelle qu’à ce moment là, on est en plein hiver à Perth et que la nuit on caille…). Bref je lui ai dit non, y’avait pas moyen, après tout je donne quand même «de mon temps et de mon énergie» en échange d’un gîte et d’un couvert. Et l’échange est la base du wwoofing.
Comme quoi c’est à double tranchant le wwoofing : soit l’esprit de partage est là, soit c’est celui de l’exploitation… histoire de pas payer de main d’oeuvre, on prends des backpackers quoi… Le revers du succès du «Working Holiday Visa/PVT» que je vous expliquerai une autre fois.
Je reviens quelques minutes sur mon expérience à Cygnet avec la cueillette de myrtilles. Même si on faisait en quelques sorte du «fruit picking», et qu’on dormait sous tente, ce sentiment d’exploitation par nos hôtes : Jilly & Chris n’était pas présent, car ils nous chouchouter tant qu’ils pouvaient même malgré leur petite fille qui n’avait pas encore un an et qui demandait beaucoup d’attention :). Ayant moins de temps pour nous, on les voyait pas super souvent mais on avait de temps en temps quelques plats préparés déposés discrètement dans notre cuisine, ou des fruits frais/gâteaux rapportés du marché. On était aussi invité à manger chez eux… Bref tout ça pour dire que même si je dormais alors sous tente, que je faisais un pseudo «fruit-picking», au final l’expérience fut juste magnifique ! Un peu du pile ou face, tu sais jamais à quoi t’attendre quand tu arrives dans chez un hôte wwoofing 🙂
Ici après m’avoir pseudo-annulé, je sentais direct dans l’échange des emails, qu’elle allait me gaver, donc j’ai préféré annulé direct. A la fin, en faisant du wwoofing, on a toujours le choix. Et à force de prises de contact avec d’autres hosts (un peu chaud quand même de trouver un hôte en dernière minute), je suis partie chez Sandy et Peter, un couple possédant un vignoble et des vergers d’agrumes.
Censée rester une quinzaine de jours chez eux, je serais restée au final à peine la moitié…
Petite présentation et petite explication 🙂
La propriété, assez immense était située à Chidlow, environ 50 kms au nord de Perth. En pleine cambrousse, je retrouvais mes kangourous qui m’avaient tant manqués et ces perroquets rose et blanc 🙂 Un bon bol de nature allant même jusqu’à être réveillée le matin avec les moutons devant ma fenêtre . Passé l’effet de surprise, on s’y habitue et on en viendrait presque à leur dire bonjour et à leur demander si eux au moins ils ont bien dormi :).
Bonne surprise en arrivant, j’avais ma chambre à moi (pas toujours le cas en wwoofing) et en plus de ça un matelas à eau. Mais au final dormir par terre sur un sol dur aurait juste été mieux confortable, ce matelas m’ayant juste détruit le dos.
=sunset depuis le perron avec vue sur la table des vendanges (dédicase à Émilie ;))
Nous étions en tout 2/3 wwoofers : Fabian, allemand partant 3 jours après mon arrivée et Tyler coréen. Si bien que au final, j’étais donc seul avec Tyler, ne maîtrisant pas super bien l’anglais mais répondant oui à chaque fois…. Bref je me devais de prendre les choses en main, et de motiver la troupe. Petite impression d’être de retour en colo en mode animateur sur le coup ! Pas vraiment l’objectif que j’avais en faisant du wwoofing mais bon, on s’adapte 🙂 Même si Tyler était très gentil, à part avoir appris le coréen à force de décrypter ses ‘hun’, ou ‘hun’, ou même encore ‘hun’ exprimé sous différents tons, y’avait trop rien d’autre 🙂 Ah si peut-être mon approfondissement sur la culture culinaire coréenne 🙂 j’ai quand même eu le droit à le voir manger de l’apple pie avec de la moutarde 🙂 qui me fera rappeler Louis (wwoofing à Cygnet avec la cueillette des myrtilles), qui nous mettait de la sauce chili sur l’apple crumble…
Avec l’objectif d’ouvrir un futur restaurant sur leur propriété en face de leur vignoble, ils travaillaient en ville en plus de gérer leur domaine. On les voyait qu’en fin de journée et très peu le weekend.
Nous commencions notre journée vers 8h30 du matin (7h30 du matin quand ils partaient travailler en ville, pour qu’ils nous donnent les consignes du jour (ça aussi j’ai jamais compris : y’avait pas moyen de communiquer à propos de ça la veille,vraiment ?)) et on finissait vers 15/16h, quand la fraîcheur de l’hiver se faisait sentir. Le soleil se couchant entre 16h30 et 17h.
On vérifiait en tout premier lieu le niveau de la citerne pour l’arrosage automatique des mandariniers et citroniers (jaune et vert). L’eau provenant d’un réservoir non loin de la propriété. N’ayant pas assez de pression pour arroser tous les arbres en même temps, on devait alterner l’arrosage par zones au cours de la journée via les vannes,
= notre petite récompense du matin : voir les moutons dans le vignoble et les réveiller avec le toro
Nos tâches : nous étions en fin de saison pour la récolte des agrumes, les citrons ayant déjà été ramassés ainsi que la moitié des mandarines. Notre principale tâche fut d’égayer les arbres ! Un jour ça va encore mais quand on se tape ça pendant 6h par jour durant 3/4 jours et que le jour d’après faut juste ramasser les feuilles, que y’a aucun échange avec les hosts, tu te sens très exploitée. Mais au moins je connais la technique 😉 Dire que Fabian et Tyler se taper ce « prunning » (nom en anglais) depuis 4 semaines, je sais pas comment ils tenaient. Y’a vraiment d’autres endroit où tu pouvais avoir tes jours pour ton deuxième visa que celui ci.
Avant :
Pendant :
Après :
Autre tâche : déterrer et ramasser tout les arbres fruitiers morts du verger (une journée quand même à se taper des troncs d’arbre dans notre Toro)
= le Toro
Peter et Sandy rentraient pas avant 19h du coup quartier libre. On aurait bien voulu se baigner dans leur étangs mais force était de constater qu’il était à sec 😉 ha bah c’était balo tiens 🙂 surtout quand sur leur annonce wwoofing, ils en faisaient la pub…
oh tiens ça me rappelle l’histoire du chalet aussi : genre texto Peter me sort un jour «On construit un chalet pour vous, les wwoofeurs, comme ça Sandy sera plus tranquille…» Ouep bon à partir de là, ça voulait tout dire aussi sur leur esprit wwoofing… Construction donc d’un « chalet » avec des matériaux récupérés de ses chantiers…
Petit thème restant : celui des repas : là aussi suivant les wwoofings, on apprend à s’adapter mais en général on a toujours le droit à des bons petits plats:) ici tu voyais clairement qu’ils aimaient pas cuisiner et qu’ils avaient aucune envie de cuisiner, limite à nous servir des nouilles chinoises à 50c. Alors ok quand tu viens d’Europe et plus particulièrement d’un pays réputée pour ses bons petits plats, t’apprends vite à te faire à la bouffe locale mais y’avait quand même une limite. Quand on me sort un plat de pâte (je dis bien sans assaisonnement sans aucune saveur, des pâtes blanches quoi), recouverte de ketchup et d’un poisson décongelé lui aussi sans saveur, j’ai pris sur moi pour pas me lever et cuisiner un autre truc. Le plus fort c’est quand ils nous disaient qu’ils avaient eu une italienne qui adorait leurs plats, dans ces cas là, t’apprends juste à rester polie affichant un de tes plus sourires «hypocrite».
: un petit détail aussi : dans le salon, tout les canapés sont face à la tv… question sociabilité, y’a pas mieux !
: les petits milles-pattes qui sont juste partout dans cette région : ils entrent même à l’intérieur et face à leur nombre, il faut juste apprendre à vivre avec.
Alors même si j’ai eu le plaisir de découvrir le matelas à eau, les réveils face aux moutons du voisin, les kangourous en finissant sa journée de travail, (comme si c’était une sorte de récompense:)), d’avoir découvert un des films australiens culte «Red dog» – de voir passer les jours qui se ressemblaient trop, à m’ennuyer fermement entre Tyler, muet et Sandy et Peter pas très communiquant non plus (elle passant son temps devant son ipad avec Candy Crush et lui qui s’enfermait dans leur chambre sitôt le dîner terminé), à devoir forcer à la conversation à table (ouep ça aussi ! parce que je sais pas vous, mais j’aime quand on se parle en mangeant et non quand le silence est comblé par le bruit de la télé), j’ai décidé de partir au bout de 7 jours, voyant que la situation ne changerait pas.
Petite expérience qui m’aura appris de bien confirmer mes wwoofings, de les prévoir autant à l’avance que je peux et que non je ne ferais jamais plus de «pruning» même en étant payé.
Oh purée, le perron avec sa grande table et sa vue sur les vendanges – je pourrais mourir dans un endroit pareil! Juste magnifique !!
Ah merde un matelas à eau, ça craint pour le dos ??
NO WAY !! De la MOUTARDE avec de l’apple pie !??? AAAAAH !!! Mais non hein!!! Mais tu m’as fait péter de rire aves les « hun » de Tyler hahaha ma pauvre, j’imagine trop le blocage dans la communication !
Tu devais faire quoi exactement pour « égayer les arbres » (en tout cas jolie expression ^^) ??
Couper les branches autour c’est ça ??
C’est ça que l’on appelle Prunning parmi les backpackers ??
hahaha you crack me up Elodie, trop fort ton sourire hypocrite devant les pâtes au ketchup avec le poisson décongelé ! (ça me fait penser que tes dumplings et tes dim sum me manquent !! 😉 – ou nos « sushi times » :D)
hihi c’est bien RED DOG ? Jamais vu!!
Et bé, quelle aventure!(les mille-pattes !! j’en ai plus vu depuis des siècles!! – enfin tu vas me dire des kangourous aussi j’en ai pas vu tellement durant ma vie hahaha) Heureusement que tu étais partie après 7 jours, cet endroit ne correspondait vraiment pas ! (Candy Crush – MAIS ALLEZ!?! loool)
Gros bisoussssss
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oui la vue était superbe, des petites surprises typique des wwoofings 🙂
le matelas à eau tout comme un matelas mou : ça me tue le dos, c’est horrible miss 😦
oui dit les coréens et leur manière de tout rendre piquant : ils connaissant pas notre saveur, notre gastronomie et ses goûts 😦 deux peuples, deux cultures différents 🙂
alors égayer les arbres : on avait deux espèces de pinces pour couper les branches, les feuilles et en fait on devait couper toutes les branches irrégulières, celles qui dépassaient quoi pour arriver à la fin à avoir une sorte d’arbres rond avec un « un bol à zéro » ? tu vois un peu ce que je veux dire ? et oui c’est notre fameux pruning : maintenant tu connais notre langage lol : picking, packing et pruning : les jobs typiques du backpacker
c’est bien sympa le film Red Dog oui 🙂 à te conseiller 😉 j’essaierai à l’occasion de mettre une liste de films australiens 😉
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Ok maintenant j’ai compris c’est quoi le « prunning » mais juste rappelle-moi le picking et packing, vous faites quoi exactement ? Ce que tu faisais pour les raisins c’est ça ? 🙂 ?
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alors ma petite dame 🙂
-picking : cueillette des fruits/légumes
-packing : les emballer
-picking : égayage
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héhé super merci ! Je suis prête pour le Wwoofing moi maintenant =D !!
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