Quand on tient un blog de voyage, on a beau écrire sur toutes les merveilles du monde, on reste humain(e) et parfois nos émotions nous envahissent tellement vite qu’elles nous coupent tout : la joie de vivre, le bonheur d’être libre, la beauté du voyage, des paysages, la bonté des locaux… Tout a beau être parfait à l’extérieur, l’intérieur devient comme un soufflé raté… = on est à ramasser à la petite cuillère…
Alors on prend une pause dans son mode « découverte du pays » pour se retrouver, se reconstruire au plus vite – car en voyage tout va plus vite qu’en mode sédentaire ! On se doit de se ressaisir au plus vite !
Et dans ces moments là, bah je sais pas vous qui me lisez et qui voyagez aussi sur long terme comment vous gérez ces moments mais personnellement je me coupe de tout, je vais dans la nature loin de la civilisation et je pense à ce qui me chamboule autant et tout prend alors une autre dimension… Je suis soudainement comme transportée dans un monde parallèle. Le chagrin m’envahit tellement que la réalité disparaît. Plus aucun son du monde extérieur ne passe, plus rien ne dépasse le rideau des larmes, aucune odeur non plus ne semble vouloir me ramener à la réalité …
J’avais beau être au beau milieu de nulle part assise sur un banc face à la mer, j’étais comme noyée dans mes émotions cachée sous mes lunettes de soleil.
Maintenant que je vous écris, je repense à cette mouette qui s’était rapprochée de moi à plusieurs reprises et après coup je me dis que ce devait être comme un signe : une mouette est un oiseau de la mer… Un peu comme si ma grand mère qui adorait tant les oiseaux et la mer était soudainement à côté de moi pour me donner la force de continuer 💖 J’aime à le croire !
Voyager sur du long terme c’est ça aussi, savoir faire face au chagrin seule. Quad nos grands-parents disparaissent alors qu’on est à l’autre bout du monde, c’est comme si une partie de notre identité disparaissait, elle aussi. Comment alors continuer son voyage. Le voyage certes nous change mais c’est aussi l’éloignement et les disparitions soudaines qui nous changent au plus profond de nous même, on apprend à prendre encore plus sur nous car au bout du compte, là on est est, personne de connaissais ces personnes là et on ne peut par conséquent parler d’eux.
C’est pas plus simple que ça de faire face à la disparition d’êtres chers quand on est ailleurs. Ça peut le paraître mais non.
Mais comme tout va beaucoup plus vite quand on voyage, fort heureusement, ça veut aussi dire que les coups de cafard passent assez vite, du moins c’est mon vécu, on remonte vite la pente grâce aux autres voyageurs qui nous accompagnent sur la route et qui ne nous connaissent la plupart qu’à peine depuis 24h et avec qui on parle des coins à voir absolument, des superbes photos qu’on a faites, des belles rencontres avec les locaux > des mondanités de notre quotidien à nous. On se raccroche à eux d’une certaine manière pour avancer.
…la vie reprend son cours petit à petit, nos vrais amis habitant loin loin nous soutiennent aussi de loin (quand la connexion internet le permet, mon dieu que c’est lent en Nouvelle-Zélande!) et l’amitié nous réconcilie avec le présent, nous rappelle la beauté du voyageet nous donne la force de continuer
Alors voilà un petit témoignage d’un état d’âme dont je n’en ai pas l’habitude mais qui je l’espère pourra aider d’autres voyageurs/ses de passage sur le blog 🕊💐🕊
Je n’ai pas de mots en te lisant. Je te dis simplement que je suis à tes côtés en pensée et t’accompagne en chemin… Merci pour ces belles paroles très profondes…
J’aimeJ’aime
Bisous
J’aimeJ’aime