Banaue est le point de départ de la plupart des treks dans la région. Le touriste qui se trouve à Banaue soit part en trek, soit en revient et attend son bus pour Manille, soit fait une halte avant de se diriger plus au nord vers Baguio/Sagada/Tinglayen.
Situé à 1200 mètres d’altitude, la ville est entourée de rizières et les habitants n’ont rien à voir avec ceux de Manille. C’est comme si on avait changé de pays ! On y parle un autre dialecte, on s’habille différemment, on a des dents rouges… (voir post précédent pour l’explication), il y fait plus froid aussi, mais les locaux sont tout autant accueillants. Et on tend à oublier le temps du séjour dans les montagnes les enfants des rues de Manille…
Revenues le 7 de notre trek, nous avions un jour à tuer avant de prendre notre bus de nuit pour Manille le 8 au soir. Pas assez de temps pour aller sur Sagada voir d’autres rizières (puis c’est vrai qu’en 3 jours, on a aussi eu notre dose de rizières ;)) ou aller voir les fameux tombeaux accrochés aux falaises sur la route vers Sagada, nous décidions d’aller voir les sources chaudes de Hapao, situées à moins de 2h de Banaue.
Mais grosse déception ! Une petite heure de route en tricyle sur une route en construction (à peu prés la même que nous avions quand nous sommes revenues du trek) puis 1h de marche pour arriver à des «sources chaudes» qui se sont au fond qu’au nombre d’une, et même pas chaude mais juste tiède ! Imaginez une rivière entourée de rochers, comme s’il y avait eu un éboulement et au milieu de ces rochers, un bassin avec une eau tiède : voilà un peu l’image. D’avoir écouté les locaux, nous pensions que c’était beaucoup plus que ça en fait.
The «Hot Springs» comme ils nous en parlaient sur Banaue nous aura déçu mais peut-être était ce dû à notre trek, au fait qu’on se sentait plus de devoir faire quelque chose de notre journée au lieu de glander à l’hôtel ?
Au final, on aura plus aimé la route tape-cul en tricycle et la marche à travers les rizières de Hapao que ces sources chaudes en elle-mêmes.
route que l’on emprunte pour se rendre dans le district d’Hungduan (dès que l’on rentre dans ce district, on doit s’enregistrer au bureau touristique (pour les statistiques)). Et l’on voit aussi l’impact d’une construction d’une route au milieu de rizières. Alors oui certes, d’un côté, avoir une route rend la vie beaucoup plus simple pour les locaux et favorise l’arrivée de touristes, mais de l’autre, ça gâche un peu tout aussi, non ?
Bon en même temps aussi, on est tombés sur un dimanche, jour férié aux Philippines, et tous les gamins des villages environnent s’étaient donnés rendez-vous pour manger et profiter de l’eau du bassin. C’est clair, qu’ils adoraient s’y baigner 😉 L’odeur de la bouffe n’étant pas vraiment alléchante, j’ai préféré aller me baigner dans la rivière seule, en me disant que l’eau froide ne pouvait être que bénéfique pour une meilleure circulation sanguine !
Peut-être qu’en fait il faut mieux partir dans l’esprit de découvrir les rizières environnantes, celles de Hungduan, qui sont également inscrites au Patrimoine Mondiale de l’Unesco et de se diriger vers les sources d’eau chaude et aussi d’éviter un dimanche ? :).
A voir autour de Banaue si vous disposez de plus de temps :
–Baguio (situé à 6h de Manille), se trouvant à 1500 mètres d’altitude est connu pour être la «capitale d’été» de par son climat tempéré. C’est un peu le point de départ, une halte avant de se rendre à Sagada
–Sagada (situé à encore 6h de Baguio) où l’on peut admirer de belles rizières en terrasse, voir un peu plus de la culture locale à travers des ateliers de tissage…..
–la vallée d’Echo, où se pratique des rites funéraires un peu spéciaux : les morts sont enterrés dans des grottes sacrées ou dans des tombeaux accrochés à flan de falaise.
–Tinglayan/Buscalan, où l’on peut voir les dernières femmes tatoueuses de la tribu Kalinga tatouant à l’ancienne (bel article en anglais) ou en français (lien)
Sur le chemin du retour, Billy décide d’aller faire un petit tour dans les boutiques du bord de la route et revient vers nous tout fier de lui ! Il avait trouvé des baluts ! RRRRHHH ! Retour sur notre trek : la bonne humeur étant au rendez-vous, nous avions lancé un pari sur ceux qui tomberaient devraient gober un balut, LA spécialité locale par excellence. Le trek se finit et nous ne trouvons pas de baluts, ce qui dans un sens nous satisfaisaient bien mais c’était sans oublié la persévérance de Billy !
Hum, bon on est dans un pays loin de tout et après voir mangé de l’oursin cru au Japon (dégueulasse), je me lance avec un des israéliens (personne d’autres n’ayant voulu essayer à part Billy bien sûr, hein miss Tess ? ;)). Vous auriez du me voir, rien que l’idée de devoir manger un embryon de canard me dégoutée, que j’avais presque envie de vomir, mais je voulais essayer (comme un jour j’essaierai de manger une araignée grillée ou du serpent…). Et dire que les philippins mangent ça naturellement comme une source de protéines… euh une fois m’a suffit !
Et pour les révoltés sur la souffrance de l’animal ou que sais-je encore : on implore la même souffrance aux veaux, agneaux… Là il s’agit juste d’un embryon même pas développé !
Qu’est ce qu’un balut ?
Ce n’est ni un œuf, ni un canard mais un peu entre les deux quand même. On en mange pas seulement aux Philippines même ça reste LE pays par excellence pour goûter à cette « délicatesse ». Et on en trouve plus souvent aux Philippines, qu’au Vietnam ou au Cambodge, où ça reste un met d’exception.
Donc : un œuf de canard (parfois de poule) qui est fertilisé. Aux Philippines, on les mange quand ils ont à peu près 17 jours. A cet âge-là, ils sont encore plutôt soft et à part l’aspect n’ont pas vrai de goût différent que celui d’un oeuf bouilli, sauf si ce n’est qu’il est salé et juteux. Rien de croquant, même pas le bec, car c’est seulement à 19/21 jours, que les os du petit embryon seront développés, et d’ailleurs c’est la préférence des vietnamiens, paraît-il !
Bon même si j’ai un peu été déçu de pas avoir croqué le bec, au final, ça va ça m’aura suffi aussi.
Les oeufs, une fois bouillis sont gardés dans une boîte en polystyrène et y restent bien au chaud dans du sable. Donc si vous voyez des boites blanches sur les comptoirs des petits magasins, vous pouvez être sûr qu’elles contiennent des baluts.
Billy nous choisit les œufs, enlève un peu de coquille, rajoute du seul et nous donne ses conseils : d’abord sucé le jus (dégueulasse) et ensuite manger l’œuf
Retour sur Banaue, où l’ambiance est électrique 😉 avec les jeepneys et leur klaxons musicaux :). On finit la journée en explorant le marché local où l’on peut acheter un peu de tout 🙂
On y trouve même des oeufs violets, autre spécialité philippine et pour savoir comment ils deviennent violets : lien en français
Le retour en bus vers Manille sera une horreur. Nous hériterons de deux cons derrière nous visiblement très mécontents que l’on est baissé nos sièges. Nous traitant de tous les noms d’oiseaux et nous donnant des coups de pieds dans nos sacs calés sous nos sièges. Nous n’avions qu’une hâte : de les voir disparaître dans le bordel immense de la ville de Manille et de ne plus les revoir. 10h de bus de nuit avec des spécimens pareils sans respect, c’était juste invivable. Nous gueulant dessus en espagnol (sang latino bien bien chaud !!!!), tous les passagers du bus nous regardaient avec des visages hallucinés par la violence verbale de l’échange. Vu que je ne parle pas espagnol, Tess a du se les farcir et se prendre toutes leurs insultes dans la tronche ;( Promis miss, je te rendrais l’appareil si un jour un germanophone nous fait le même coup, mais j’espère que ce ne sera jamais le cas !
Le bus était aussi plein à craquer ! On nous avait prévenu qu’un dimanche soir, il valait mieux réserver en avance, ils avaient pas vraiment tort… même les strapontins du milieu étaient occupés par les étudiants revenant sur Manille pour attaquer l’université le lendemain matin (lundi) – donc impossible de changer de place. Et comme à l’aller : clim à fond.
Fatiguées et énervées à notre arrivée sur Manille au petit matin, nous étions bien contente d’avoir pu marchander une chambre d’hôtel pour la journée (7h du matin – 7h du soir) avant de prendre notre vol interne pour Cebu, dans le sud de l’archipel.
ADRESSES
Logement Banaue :
je n’ai plus le nom mais il se situe juste en face du restaurant Las Vegas. Un des moins cher : 500 pesos pour une chambre de 2 personnes mais douches froides (on doit payer un extra pour avoir l’eau chaude et pour charger ses appareils éléctroniques) – il faut rentrer dans le magasin et les chambres se situent en dessous du magasin, avec une très belle terrasse.
Logement Manille :
Makabata Guesthouse & Cafe : Leveriza St, Malate, Metro Manila
guesthouse basé sur un principe eco-tourisme supportant l’éducation des enfants de la rue de Manille ainsi que la formation professionnelle pour faciliter l’accès à l’emploi aux plus défavorisés.
chambre très grande pour celle que nous avions (302) avec balcon et salle de bain également immense. Petit-déjeuner inclus pour un total de 1250 PHP, ce qui n’est pas souvent le cas
on les avait appelé de Banaue, afin de savoir si c’était possible de venir d’avoir une chambre de 7h du matin à 7h du soir (notre vol pour Cebu étant très tard le soir) et on a payé le même prix que pour une nuit.
personnel très très gentil (on avait cassé une clé et ils n’ont rien dit – oups) – à recommander !!!!
ça m’a amusé de te lire, cela m’a rappelé des souvenirs
les sources chaudes sont souvent décevantes par manque d’eau..c’est vrai, ce fut le cas à Mainit/Bontoc et Ducligan, 6kms à l’est de Banga-an…par contre celles de camiguin sont impec et très chaudes
pour Cambula, je te corrige c’est Cambulo
merci
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Oups merci je vais corriger ça 🙂
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