Visite du Parc National de Bako

Après une nuit sur Kuching (toujours chez Dany de Borneo Tribal Lodge), nous repartions direct le mardi 21 octobre pour le Parc National de Bako où nous passerons une nuit. Cette fois-ci, nous étions 6, le couple de néerlandais séjournant dans la même guesthouse nous accompagnant pour la journée ainsi qu’une espagnole voyageant seule.

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Crée en 1957, c’est le plus ancien parc national du Sarawak. Il ne s’étend que sur 27 km2 et n’est situé qu’à une trentaine de kilomètres de Kuching,mais c’est une réserve abondante en faune et flore exceptionnel, où l’on peut observer avec chance, des singes nasiques ‘Probiscus monkey’, espèce protégée ne vivant que sur Bornéo.

C’est donc l’endroit où se rendre, lorsqu’on est à Kuching. On met environ 45min en bus (que l’on met à profit pour rattraper les heures de sommeil manquantes :)) et encore 30 minutes de plus en bateau.

Plusieurs sentiers de randonnées de niveaux différents sont possibles. Lorsque nous y étions, toute la partie est du parc était fermée à cause d’orages ayant rendu certains sentiers impraticables. Ils durent entre 1h et 16h avec certains où l’on peut camper avant de revenir le lendemain. Certains finissent sur une plage et on a le choix soit de prendre un petit bateau de pêcheur pour revenir au point de départ des différents sentiers, soit de rebrousser chemin pour explorer un autre sentier…

Le site du parc avec tous les détails concernant les différents sentiers et leur particularité : lien

Nous ferons les sentiers 3 et 6 à nous 6.

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cliquer sur l’image pour l’agrandir de la taille de votre écran*

Départ donc en bateau pour traverser la Santubong River, « infestée » de crocodiles…  mais qui aussi bordée de villages de pêcheurs habitant des maisons en durs ou sur pilotis, comme on avait pu en voir lors de notre balade le deuxième jour de notre arrivée à Kuching (voir article) . Je sais plus à qui je demandais ça mais je me rappelle qu’un local me racontait qu’une femme et son enfant étaient décédées par l’attaque d’un crocodile le long de cette rivière, il y a pas plus de 2 mois. Le seul article que j’ai pu trouver parlant d’attaques de crocodiles date de 2012 (lien) mais on y apprend que les gens se lavent/baignent dans cette rivière à leurs risques et périls et que les attaques sont nombreuses.

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On verra de loin quelques crocodiles remontant à la surface mais rien de bien méchant ! On traversera par contre des constructions digne d’une épreuve du jeu télévisé Koh-Lanta, appartenant sûrement aux pêcheurs locaux ?

L’arrivée au parc se fait au milieu de mangroves et on commence en beauté avec les pieds dans l’eau, car la marée basse du matin ne permet pas aux bateaux d’accoster aux pontons.

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Il faut donc se déchausser et parcourir la plage avant d’atteindre le HQ du parc, lieu de départ des randonnées et des différents logements ainsi que du restaurant.

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Et direct, on arrive qu’on voit notre premier « wild animal » 🙂 un cochon barbu, ma foi plutôt mignon 🙂

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par contre comme toujours PARTOUT depuis qu’on est arrivés, les déchets s’accumulent sur les plages avec l’aide des marées et c’est juste déplorant, on trouve de tout, y compris des portes de frigos rouillées. Parc national mais aussi déchetterie, heureusement que les sentiers sont pas fait de poubelles…

Et après le cochon barbu, on tombe sur un bernard l’hermite 🙂

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Nous nous attaquons donc à 6 à la petite rando « Ulu Assam » (la 3), réputée pour être celle où l’on peut apercevoir le plus de nasiques. Pas de chance pour nous, ils dorment le matin 😦 Le seul que l’on croisera le matin sera ce macaque prêt à nous sauter dessus

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Après moins d’1 heure dans la jungle à crapahuter, nous arrivons à la première plage, déserte qui nous semble juste paradisiaque telle une de ses cartes postales d’Asie que l’on doit s’imaginer avec en plus le son de la jungle derrière nous. Nous sommes comblés, mais si on aurait quand même aimé voir des singes sur cette plage.

(Longue histoire mais certains d’entre nous verront quand mêmes des nasiques sur cette plage ! A la fin de la journée le long d’un autre sentier (n°6), notre groupe se divisera en 2, nos vitesses étant différentes. J’étais déjà rentrée au HQ avec Florien et Marc (les néerlandais), que Gabriel, Tess et l’espagnole trainaient la patte… Deux heures après, j’avais quasi envoyé l’alerte de disparition ne les voyant toujours pas revenir !!! Mais heureusement avant la tombée de la nuit, les voilà suants, rouges comme des écrevisses et au bord de l’épuisement ! La raison de leur « retard » : au point de départ des différents sentiers, alors que nous finissions le sentier n°6, au lieu de revenir au HQ du parc, ils s’étaient tapés une nouvelle fois toute la rando du sentier n°3 aller et retour croyant qu’on était sur cette plage et qu’on les attendait là-bas pour revenir au centre en bateau (il faut revenir soit prendre le bateau, soit rebrousser chermin pour revenir au centre, ce sentier n’étant pas en loop).

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Florien et Marc, le couple de néerlandais étant avec nous que pour la journée (tout étant complet pour la nuit) et du fait que nous étions arrivés assez tôt à la fin de ce premier sentier, nous en avons profité pour partir vers la fin d’un autre sentier avec l’aide du pêcheur amarré sur la plage, posté là dans l’attente de touristes désireux de louer ses services.

Certains sentiers du parc national de Bako ne sont pas en loop. Certains finissent par des plages – il faut ainsi revenir sur nos pas pour repartir sur un autre sentier.

De relier différents sentiers se terminant par des plages à l’aide du pêcheur local nous transportant sur son bateau est donc un gain de temps lorsqu’on est sur Bako pour une simple journée !

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A gauche, un des seastack de Bako, un rocher creusé par les embruns, l’action des vagues et le vent et qui selon notre pêcheur ressemblerait à une tête de serpent. Je précise aussi que nous étions là en train de naviguer sur la mer de Chine 😉 Pourquoi on a pas le droit à de nouveaux tampons quand on arrive sur une nouvelle mer, un nouvel océan ? :)/ à droite : notre deuxième plage vue d’en haut

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ci dessus : sur quoi nous marchions, imaginez vous l’espagnole qui n’avaient que ses tongs… 🙂 halala je suis mauvaise langue 😉

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-une vipère asiatique venimeuse, le seul serpent venimeux de Bornéo. Reconnaissable à sa couleur verte et à sa tête plate et en forme de triangle, elle porte le nom de Tropidolaemus wagleri ou Wagler’s pit viper en anglais.

-une des plantes carnivores de Borneo, la Pitcher plant, que l’on trouve partout dans le parc

Ce ne sera que quand Floriane et Marc s’apprêteront à prendre le bateau pour repartir sur Kuching, qu’on apercevra enfin des singes nasiques depuis le ponton. Autant vous dire qu’après avoir marché en vain toute la journée en n’ayant vu que des serpents et des macaques, on étaient fous de joie de les voir enfin…(je vous resitue qu’à ce moment là, j’étais avec eux et Tess, Gabriel et l’espagnole toujours « perdue » dans la jungle… 🙂 en train de les voir eux sur la plage !)

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*n’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les voir en agrandie*

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vu le temps maussade qu’on a eu, la lumière n’est pas super et comme  ne manipule pas encore super bien mon appareil, désolé pour cette qualité médiocre. Du coup comme on le voit assez bien sur les affiches touristiques de l’Office du Tourisme de la Malaisie, le voilà en meilleure qualité :

car sticker proboscis

On estime leur population au sein du Bako National Park à environ 275, cette espèce ne se trouvant, comme je l’ai écrit plus haut qu’à Bornéo. Facilement différenciable entre eux, le mâle est celui qui a le nez le plus gros et le plus pendant. Habitant principalement dans les mangroves et bougeant en sautant d’arbres en arbres, comme les orangs-outans, ils se nourrissent de feuilles, de pousses (shoots en anglais), fruits acides et de graines.

Les meilleurs périodes de la journée où l’on peut les observer sont soit très tôt dans la matinée ou avant la tombée de la nuit.

On finira la journée par une randonnée nocturne avec les « rangers » du parc, night walk que tout le monde conseille mais peut-être que l’émotion accumulée depuis les derniers jours et le fait que nous n’ayons pas grande énergie de marcher encore pendant 1h dans la nuit à la recherche d’animaux nocturnes avec notre lampe torche, nous n’apprécierons au final pas ce « night walk » à sa juste valeur.

Nous ne verrons au final que des araignées, des scorpions, des grenouilles, des lucioles ou quelques oiseaux dormants mais ni chouettes, ni martins-pêcheurs (remarque eux sont plutôt dans les mangroves), ni écureuils-volants, ni pangolins, ni colugos, ni chauves-souris, ni tarsiers, ni galéopithèque (« flying lemur »), ni de paradoxurus hermaphroditus (« palm civet ») et encore moi de nycticebus (« slow loris »- le guide nocturne nous disant qu’il n’en avait vu que 3 durant les 5 dernières années).

Il faut dire, que même en étant silencieux et en n’interrompant pas la mélodie relaxante crée par les criquets, les cigales, les grenouilles, et les oiseaux, il est assez difficile de trouver autres créatures que les araignées et scorpions se cachant au pied des arbres ou sur/dans les troncs.

22 octobre 2014

Après avoir été réveillé le lendemain par une averse tropicale de malade (le toit de notre logement étant en tôlen ça fait l’effet de grelons), et comme il continuait toujours à pleuvoir vers 11h, on s’est décidé de revenir sur Kuching plutôt que prévu (j’avais pas vraiment envie de m’aventurer dans la jungle après une nuit de pluie avec des chaussures de randos ouvertes – vous m’aurez compris, encore ma parano des sangsues ;))

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On apercevra quand même le vieux tonton du monde des singes ce jour là : le Semnopithèque à coiffe ou encore langur argenté ou silvered leaf monkey de leur nom anglais – que l’on trouve essentiellement sur les îles de Bornéo et de Sumatra. On peut donc au fond s’estimer assez chanceux de notre escapade à Bako, je pense 😉

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Floriane et Marc partant le lendemain pour Kota Kinabalu, nous finirons par aller tous ensemble au 101, food court aux spécialités malaisiennes et du Sarawak, très apprécié par les locaux. Toujours aussi généreux, Dany nous y amènera avec sa voiture personnelle 🙂

C’est aussi le seul endroit sur Kuching, où l’on a pu tester des beignets au durian (pas super bons, d’ailleurs !)

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Pour se rendre à Bako :

prendre le bus local qui revient à RM3.50 par trajet et qui met environ 1h il me semble, vu qu’il s’arrête de partout. Il y en a à peu près à toutes les heures. Le premier partant de Kuching à 7h du matin et le dernier partant de Bako à 18h.

A l’aller, alors que nous attendions à l’arrêt de bus (situé au : wet market beside the Electra building, which will also pick up passengers from the burger stand opposite Riverside Majestic Hotel right beside the Khatulistiwa restaurant and bar), un mini-van s’arrête et nous propose de nous emmener direct au parc sans arrêts. (J’y crois plus à leur direct maintenant, c’est trop la phrase qui pue l’arnaque ! car à chaque fois qu’on nous a sorti ça, le gars s’arrêtait plein de fois avant de tailler la route!). Pour RM7 au lieu de RM3,5, on se dit pourquoi pas, plutôt on y est, plus de temps on aura et c’est après qu’on réalise qu’en fait c’était un privé, et que non il ne fera pas direct parce qu’avec son van et le fait qu’on était quand même 6, il veut quand même rentabiliser et du coup ben il fera la route du bus local et prendra tous les touristes qu’il pourra : au total, on sera 10. On aura au final mis moitié de temps pour arriver à destination !
Une fois arrivés au terminal, il faut par contre encore prendre le bateau, car l’entrée du parc n’est accessible qu’en bateau, RM20 le trajet (non négociable) et il faut aussi payer avant de prendre le bateau, l’entrée au parc : RM20 pour les touristes.

Pour y passer la nuit :

Pour passer la nuit dans le parc, il faut réserver à l’avance (attention prévoir quand même quelques jours de délai, nous avons par exemple eu la dernière chambre disponible ce soir là, des groupes étant présents en masse sur Bako lors de notre visite). La réservation se fait via le bureau du parc situé à côté de l’office de tourisme de la ville de Kuching directement ou par téléphone ou encore en ligne :

National Parks Booking Office,
Visitors Information Centre,
Jalan Tun Abang Haji Openg,
93000 Kuching Sarawak,
Tel: (+6) 082 248088
Online booking: http://ebooking.com.my

Prix allant de RM5 à RM150 suivant le type de logement choisi.

DSC07599 assez simple mais quand même assez luxueux pour un logement dans un parc national, j’ai été habitué à plus rustique en Australie (voir mon post sur l’Overland Track en Tasmanie)

Adresses:

Restaurant :

Premier 101 Food Center, Jalan Tun Jugah, 93350 Kuching

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  1. Pingback: Tip top of Borneo, Kudat | colombefreiontheroad

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