UPDATE : LA LONGHOUSE NANGA UKOM A ENTIEREMENT BRULE LE 20 AOUT 2015
http://www.newsarawaktribune.com/news/48752/Fire-destroys-longhouse-leaves-176-people-homeless/
Plus d’une semaine qu’on voyage et j’arrive pas à me poser pour vous raconter tout ce qu’on vit, tellement c’est intense et que je suis claquée le soir. Mais étant donnée que je viens de trouver un petit paradis à la pointe nord de Bornéo ‘Tip top of Borneo’, j’en profite pour mettre tout ça sur écrit. (Entre le temps de l’écrire et de le poster, je serais retourner sur Kota Kinabalu, qui est dans l’autre province de Bornéo-partie malaisienne).
19 et 20 octobre : nous sommes toujours à Kuching, dans la province du Surawak (région nord ouest de Bornéo, appartenant à la Malaisie)
4 jours à peine qu’on est arrivés à Kuching et on commence petit à petit à réaliser qu’on y est sur Bornéo. C’est bizarre, on en parle depuis des mois de ce voyage, c’est un rêve et une fois sur place, on a du mal à se dire qu’on y est, peut être est-ce parce qu’on en avait trop parlé, ou peut-être encore est-ce du au fait qu’on est dans une ville, alors qu’on s’attendait direct au côté sauvage (genre on descend de l’avion et on atterrit dans la jungle ? 😉 haha). En tout cas après un bon aperçu en deux jours de Kuching et de la faune locale, nous étions excités de pouvoir aller voir de près le côté plus jungle de Bornéo et de laisser la ville derrière nous.
Nous voilà en route pour aller passer 2 jours au sein d’une tribu indigène de Sarawak, les Ibans, qui habitent ces fameuses maisons traditionnelles : les longhouses.
Faits sur les tribus indigènes de Bornéo
Toutes tribus confondus, on estime que l’on parle plus de 140 langues/dialectes sur l’île de Bornéo, partie malaisienne et indonésienne confondues. Dans le nord de l’île, en Malaisie, on compte une dizaine de tribus autochtones, certaines plus connues que d’autres.
Quand on parle de tribus indigènes à Bornéo, faut savoir que les plus grandes tribus sont présentes dans la partie malaisienne de Bornéo: dans les régions de Sarawak (Bidayuh, Iban…) et de Sabah (Kadazan, Bajau, Murut, Rungus…), pour ne citez que quelques peuples. *Le peuple Rungus vit à la pointe extrême nord, dans la région de Kudat, d’où je reviens*.
Habitant sur les côtes ou le long des grands fleuves Ai, Rajang et Lupar, elles vivent essentiellement de la pêche et de la chasse. La plupart d’entre elles habite encore dans des longhouses. D’ailleurs notre longhouse était située au bord du fleuve Ai, dans le parc national de Batang Ai (Batang = arbre / Ai = eau).
=le point d’accès de notre longhouse : la rivière.
Convertis au christianisme, elles ne sont pas pour autant 100% chrétiennes, car elles pratiquent toujours quelques rites animistes (lien wiki sur l’animisme). Par exemple chez les Ibans, avant de couper un arbre, s’ils ont un cauchemar la veille, ils décideront de ne pas le couper, croyant au fait que le cauchemar révèle la présence d’une âme dans l’arbre. Même chose lorsqu’ils ont des enfants en bas-âges, si l’enfant ne fait que pleurer toute la nuit, ils n’iront pas chasser le lendemain.
on peut voir les offrandes autour de l’arbre qui reste le seul debout.
On parle quelque fois de Dayaks, ce nom est un terme général employé par les autorités coloniales de l’époque et qui regroupe toutes les communautés indigènes de Bornéo (Malaisie et Indonésie confondu).
Pour en lire un peu plus sur le peuple Iban, un bon descriptif : lien en français
On dit des peuples autochtones de Bornéo que ce sont des coupeurs de têtes. Bien que la coutume ne soit plus pratiquée depuis des décennies, on trouve encore les crânes au centre des couloirs de certaines longhouses. J’aurai appris en revenant de notre aventure, que Dany, avait demandé qu’on enlève les crânes afin que l’on ne soit pas choqué….
Se rendre dans une longhouse
Par contre c’est un peu la mission du combattant que de pouvoir aller dans une longhouse « traditionnelle », car étant de plus en plus rares, les moins touristiques sont celles aussi qui sont les plus éloignées. Et si quand on se rend à Bornéo, on a envie d’aller voir de plus près ce qu’est une longhouse, certains iront choisir la solution touristique qui puent le profit à vue d’oeil, du genre je nomme « Batang Ai Longhouse Resort, managed by Hilton » (si on est dans la région de Sarawak) ou autres qui sont proches des villes, ces dernières s’étant au fil des années transformées en appâts-touristes et qui n’ont plus rien de traditionnel, le béton remplaçant le bois et les Ibans n’accueillant plus aussi naturellement. Tout dépend en fait du temps et de l’argent qu’on veut y mettre. Choisir une longhouse proche d’une ville à moins de 2h de route est souvent signe de pièges à touristes.
Lorsque je suis tombée sur la maison du tourisme de la Malaisie à Perth, j’avais glissé au cours de la conversation l’envie de pouvoir aller dans une longhouse vraiment traditionnelle et que je n’avais aucun problème de faire 4/6h de route pour y parvenir mais la conseillère m’a tout simplement conseillée la longhouse Hilton. Celle qui revient en force à chaque fois que tu demandes si on peut te conseiller une longhouse. Par souci du confort du touriste ? Pour éviter d’emmener les touristes trop profond dans la jungle où ils verront comment le commerce du bois ruine tout ? Borneo a deux facettes aussi : ce côté sauvage, avec sa faune et sa flore qui nous font rêver et de l’autre cette dure réalité que l’on voit une fois sur place : cette disparité énorme entre les différentes classes, cette pauvreté extrême dans les villages les plus reculés… Avant d’aller plus loin sur ce terrain là, peut être que ça fera l’objet d’un autre post, revenons à nos moutons 🙂
Qu’est ce qu’une longhouse ?
Mais peut-être qu’avant de relater notre expérience, faudrait un peu expliquer ce qu’est une longhouse, car je suis sûr qu’à moins ayant été à Bornéo, vous n’ayez jamais entendue parler de ce qu’est une longhouse, même si ce type de logement n’est pas unique à Bornéo et qu’on peut retrouver ces maisons longues en Amérique du Nord, au Népal ou encore au Vietnam dans les communautés indigènes de ces pays.
Le musée d’Ethnologie de Kuching est à recommander avant tout séjour dans une longhouse, car en plus de montrer toute la richesse de la faune locale au rez-de-chaussée, le premier étage est consacrée à l’histoire des longhouses. Alors si vous vous rendez dans le Sarawak et que vous passez par Kuching, allez faire un tour sans hésiter au musée 🙂
=maquette d’une longhouse Iban / copyright musée de Kuching
Une longhouse, c’est une de ces longues maisons traditionnelles abritant plusieurs familles sous le même toit, parfois plus de 25. Celle que nous visitions abritait pas loin de 36 familles. La majeure partie du village habite sous cette habitation et si au fil des années les familles s’agrandissent, soit on rallonge la longhouse, soit on construit d’autres maisons/d’autres longhouses plus petites aux alentours de la plus grande. Longues et étroites, elles sont construites sur pilotis et normalement en bois, mais aujourd’hui plus les longhouses se modernisent, plus le bois disparait au profit du béton et de la tôle. Les routes aussi se construisent de plus en plus et les longhouses deviennent ainsi de plus en plus accessible par la route. Les plus reculées ne sont accessibles que par voie fluviale et il est clair qu’une fois que la route arrive, une grande partie de leurs traditions/valeurs s’efface… / quand ce n’est pas totalement l’habitation entière qui disparait sous l’eau comme il en a été le cas avec la construction du barrage Bakun Hydroelectric Dam*.
Imaginez-vous une espèce de longue galerie, de couloir servant de pièce commune lors de fêtes, de cérémonies, de salon commun à toutes les familles, avec d’un côté une longue terrasse longeant toute la longhouse (photo de gauche ci-dessous) et de l’autre des portes tous les 5/8 mètres environ donnant sur des appartements où les familles sur 3 générations vivent (photo de droite).
L’appartement est composé de 2 pièces : une pièce commune servant à la fois de chambre et de salle à manger et derrière un coin cuisine, avec un simple évier et un simple feu de bois. Derrière le coin cuisine se trouve les toilettes, et là encore c’est style malaisien ;).
et encore les toilettes ont été amenés de la ville, mais si vous regardez attentivement, la construction donne un résultat assez toilette turque, impossible de s’assoir. et de plus, comme dans la majeure partie des toilettes malaisiennes, pas de PQ ! En même temps, on était pas venu pour un confort 5 étoiles non plus 🙂
On oublie tv ou frigo car c’est tout simplement trop cher à utiliser pour les populations habitant dans des longhouses reculées. Le générateur fournissant l’électricité fonctionne à l’essence (dont le prix est trop exorbitant pour ces populations car l’essence doit être acheté puis amené jusque dans la longhouse, en pirogue donc…). On branche le générateur qu’à certaines heures du soir, de la tombée de la nuit à l’heure du coucher en général, ce qui se situerait plus ou moins entre 18 et 22h. La seule et unique TV si il y en a une, est à disposition mais occasionnellement pour regarder des films ou dessins animés pour les enfants. Et quand on passe devant la pièce commune où se trouve la TV et que l’on voit les enfants rigoler devant un dessin animé, c’est une scène assez unique 🙂 car on est conscient que la télé chez eux, c’est quelque chose d’encore nouveau et d’exceptionnel. Ils ne passent pas leur soirée devant la télé mais en famille, et la grande majeure partie des habitants de la longhouse passent le temps dans la partie commune, la « galerie-couloir » et non devant la télé. A ce moment là, j’ai eu un flash, je me rappelais ces familles australiennes au restaurant où je bossais à Derby (même si je suis sûre que c’est la même chose dans d’autres pays occidentaux), où les parents à table avaient donné des ipads à leurs gosses histoire de pouvoir manger tranquille. No comment 🙂
Notre expérience
Dany nous avait parlé de cette longhouse comme étant encore une des dernières des pures traditionnelles. On lui avait dit qu’on s’en fichait de faire des heures de route, de bateau (par contre le coup de la pirogue, on l’avait pas vu venir ;)), du coup quand il nous a expliqué les faits, et que depuis le début Dany, on le sentait niveau conseiller voyage ;), on a dit direct oui. Mais même si on a dit oui, c’est pas pour autant que ça signifiait qu’on y allait de sûr, parce qu’il fallait d’abord demandé au chef du village Iban, de la longhouse quoi, si il pouvait nous accueillir durant nos dates. Mais on oublie internet pour contacter le chef. On ne peut le contacter que par téléphone et encore quand ça capte et sinon via la radio (qui capte elle, preuve en est, les hommes travaillent avec la radio dans les champs de riz :)). Une fois l’accord du chef donné, on peut commencer à rêver !
On fera la route avec Dany, un ami de Dany (j’en vois là qui sont perdus :)), qui nous servira de traducteur une fois là-bas, même si parfois, on aura pas besoin de lui, tellement les mimiques des Ibans étaient tellement évidentes qu’elles nous faisaient juste trop rire 🙂 : du style avec cette mimique de manger comme les italiens nous font en réunissant tous leurs doigts et en faisant un espèce de va et vient devant leur bouches en disant « bellisimo » (désole our l’orthographe, je parle pas italien). Ben là c’est pareil sauf qu’elle nous disait « makai-makai » qui veut dire mangez-mangez 🙂 Ha même si j’écris ce post une semaine après être revenue, c’est comme si j’étais transportée là-bas 🙂
Nous ferons plus de 4h de route en longeant des plantations de palmiers par dizaines (palmiers à huile ? très certainement) et des cimetières de voitures le long des routes (désolant !)….
…. avec quelques arrêts :
– dans un refuge pour orangs-outans,
-au marché de Serian afin de faire le plein de provisions et de grignoter un peu aux spécialités locales 🙂
-et enfin à Lachau pour notre pause déjeuner …
…avant d’arriver au barrage du lac artificiel de Batang Ai, d’où partent notamment les navettes pour cette fameuse longhouse made by Hilton, qui se situe à 20 minutes en bateau du barrage.
Chose que j’apprends en écrivant ce post, c’est que ce barrage construit en 1985 a englouti plus d’une des longhouses des environs. Du coup c’est pas étonnant que certaines longhouses que l’on apercevra sur les hauts des collines depuis notre pirogue soient en en dur et n’aient plus rien d’authentique. La longhouse que nous visiterons, Nanga Ukom Longhouse, reconstruite elle aussi en 1985, après que la construction du barrage ait englouti l’ancienne est une dernières authentiques, entendre par là, construite en bois/tôle.
Nous avons du peut-être attendre environ 1h, (le temps d’apprendre que l’électricité dans les longhouses le long du fleuve n’existe que depuis que Hilton aura fait construire son complexe….) quand Dany après avoir reconnu de loin notre embarcation 🙂 nous a dit que ça y’est nous pouvions nous préparer !
Et là, une fois notre « bateau » arrivé, on s’est regardé en souriant comme des gamins devant l’arbre de noël ! Devant nous une pirogue, on avait encore jamais navigué sur une pirogue de notre vie, et nous voilà que nous allions aller excusez du peu, en PIROGUE dans une tribu perdue au fond de la jungle de Bornéo pour y vivre une expérience de dingue, dont on se souviendra toute notre vie ! et faisant office de sièges, des chaises en plastique sans les pieds, posait à même la planche de bois du fond 🙂 Plus roots, on peut pas faire 🙂 On voulait du local, on en aura là 🙂 et on adore 🙂
Et si je vous dis que par dessus ça, cette heure en pirogue fut juste magique, car on a navigué le temps du coucher du soleil et en pleine nuit, vous ne m’en voudrez pas j’espère 🙂
et alors quand depuis la pirogue, je vois un espèce de serpent se dandinant à la surface de l’eau, je vous dis pas comment l’excitation d’arriver au bout du monde grandissait. « First wild creature » comme disait Dany ;). Oh comment j’avais hâte d’en voir plus 🙂
Plus le temps passait, plus on voyait de longhouses sur le haut des collines. A chaque fois, on se disait, ha peut-être c’est celle-ci, nop, on continuait toujours, si bien qu’après 3/4, on laissa tomber les pronostics et on se contentait d’observer la vue de malade (en espérant que la pirogue ne se retourne pas au contact des troncs morts des mangroves que l’on passait et que Dany puisse enlever l’eau à temps avant que l’on ne coule, le poids de la pirogue faisait pencher dangereusement l’arrière dans l’eau, au point que le « boatmen » devra sortir le moteur lorsque le niveau de l’eau ne sera pas assez haut).
Bref on était au beau milieu d’une rivière, naviguant sur une pirogue, à des heures de toutes civilisations, le tout à l’heure du coucher du soleil, on y croyait toujours pas. Partis de Kuching vers 9h du matin, nous arrivions enfin à la longhouse vers 19h, à la nuit tombée et à peine un pied posé dans le village que nous étions sous le charme.
= arrivée dans la pénombre, je crois vu la photo que dans tout le couloir, doit y’avoir à peine 2, 3 ampoules.
Vu qu’on était arrivés assez tard, les familles étaient dans leurs appartements. Au programme, dîner traditionnel préparé par les Ibans (hommes et femmes, pas de distinction dans la préparation 😉 FRÉROT prends de la graine !) et cérémonie avec danses traditionnelles 🙂 puis ensuite distribution des cadeaux que nous avions apporté en guise de remerciement de nous avoir accueilli.
=de gauche à droite : la deuxième pièce de l’appartement d’une famille : le coin cuisine avec au fond à gauche l’évier et au fond à droite le feu pour cuire le poisson 🙂 /// tout se fait avec des bassines en plastique
=nouvelle acquisition : un Polaroid 🙂 parce que depuis l’Australie, je me suis dit qu’en allant à Bornéo et au Népal, dans des villages reculés, de leur donner directement les photos qu’on prenne d’eux, c’est encore mieux que de l’argent qui part trop vite et duquel on ne garde aucune trace. La photo, ils peuvent ainsi la garder et de les voir content comme tout de leur pola. De les voir s’extasier devant leurs photos, ça me rendait heureuse 🙂
= faut savoir que les deux Ibans de gauche, ils t’enquillaient l’alcool de riz et leur espèce de whisky de riz SUPER fort en moins de deux ! Rapprochement à faire avec les communautés aborigènes d’Australie et les indiens du Canada et leur rapport à l’alcool ? … Ça pourrait choquer certains d’entre nous, qu’ils boivent autant, mais ça ne m’aura pas autant choqué. Est-ce du au fait d’avoir vu des aborigènes bourrés quotidiennement à Derby pendant près de 7 mois, que je suis rodée ? A coté, pour moi, même si oui certains Ibans étaient bourrés, ce n’était rien face à l’image que les aborigènes zonant dans les rues en plein jours renvoyaient.
Notre repas composé de riz, de légumes de la jungle, de poulet et de poissons cuits au feu était juste tout simplement divins. Les seuls ingrédients externe auront été le sel, le ketchup et l’eau potable si je ne me trompe pas. Bon même si on aura acheté tous les ingrédients pour ne pas les pénaliser financièrement et éviter qu’ils aillent pêcher et récolter leurs légumes, le fait est qu’au fond tout ce qu’on avait à table (ou plutôt par terre, car on mange par terre 🙂 et avec les doigts ;)) est trouvable aux alentours de la longhouse.
Dany nous expliquait par contre que normalement on mange en premier et ils mangent les restes, mais sur ce point, on a du forcé et argumenté mais on aura fini par manger tous ensemble et même si on se ne parlait pas la même langue, ce repas préparé par des membres de la tribu aura été un pure délice.
Après le repas, venait l’heure de la cérémonie d’accueil avec l’offrande du chef que l’on a du bénir. Et là aussi petit ajustement quand à la tradition. Le chef (voir note en PS) au lieu de sacrifier le coq, lui aura tout simplement arracher des plumes pour prendre un peu de son sang et verser ce dernier dans les trois assiettes devant lui (que l’on voit au sol). En le balançant comme un prêtre le ferait avec la vasque qui enfume toute l’église à chaque fois (désolé je sais pas le nom de ce truc), on avait peine pour ce coq qui une fois relâché devait être bien sonné. Quand à s’imaginer, qu’il aurait du l’égorger devant nous, hum…. Merci Dany de nous avoir épargner ça une fois de plus.
C’est là aussi où on voit que cette tribu Iban comprend que chaque touriste repartant heureux de son expérience au sein de leur village est un moyen pour eux de bouches à oreilles, dans l’espoir que l’on puisse amener d’autres touristes et ainsi leur permettre d’augmenter leur niveau de vie avec par exemple certaines améliorations dans leurs vies quotidiennes, comme l’apport de denrées rares ou plutôt difficile à se procurer du fait de leur éloignement.
Moment unique que de porter leur costume traditionnel et de pouvoir leur offrir des verres de vin de riz ou de whisky (?) de riz pendant leurs performances, histoire de rendre encore plus pompettes, car venant de leurs invités, ils ne peuvent refuser le verre 🙂
Je parlais plus-haut de denrées rares ou difficile pour eux à se procurer. On savait que d’apporter quelque chose en signe de remerciement de nous avoir accueilli (en plus de l’argent que nous avons du payer qui était aussi divisé à travers toutes les familles) se faisait mais on se ne savait pas trop ce qui était le plus approprié alors quand Dany notre hôte nous a dit que du KFC rendrait les enfants joyeux, nous étions pas très pour de leur apporter de la junk food. Du coup on a essayé de trouver autre chose à leur amener et en discutant avec notre guide Dany, on a opté pour l’option sel/savon. On a ainsi acheté 36 savons et 36 sels ainsi que quelques gâteaux emballés individuellement pour les enfants des familles
= bref on aura vidé le stock du marchant 😉
Une fois tous les cadeaux distribués, les familles ayant veillées assez tard, seuls quelques hommes et femmes restent dans la partie commune à boire. Sachant que les verres d’alcool de riz (peu fermenté, fait à base de riz, de cane à sucre et de levure) et de leur alcool plus fort (leur whiskey local en quelque sorte) avaient commencé à tourner dès la préparation du repas et continué durant toute la soirée et que le même verre servait à tout le monde (lorsqu’on offre un verre d’alcool à quelqu’un chez les Ibans, on se boit d’abord un verre et ensuite on rerempli le même verre pour notre invité), autant vous dire que nous étions tous bien gais 🙂
Courte nuit car les coqs squattant le dessous de la longhouse commencent à « chantonner » de plein cœur aux alentours de 3/4 heures de mat mais de voir les sourires des Iban en se réveillant avec cette impression de lire qu’ils sont heureux de nous accueillir, on oublie direct le réveil brutal des coqs ! Et puis alors quand un petit déjeuner fait d’œufs et de bananes fris nous attend, alors là 😉
dernière étape avant de quitter la longhouse le lendemain matin : leur acheter des souvenirs mais là même si certains sont fait localement, certains proviennent de la ville, l’étiquette étant toujours attachée au bracelet par exemple, alors du coup tu te sens à la fin un peu comme le touriste étant là pour allonger la monnaie.
C’était du moins mon ressentiment, car avant de quitter pour de bon la longhouse, toutes les femmes nous faisaient signe d’aller voir leurs « étales » de « souvenirs ». On respirait à peine d’avoir fini de se justifier avec une, qu’une autre nous accoster encore.
J’analyse peut-être un peu trop mais c’est vrai qu’à force de voyager, et aussi plus on va dans des endroits reculés, c’était la même chose à Bali, on se sent comme étant des riches blancs étant là pour aligner la monnaie. Enfin bon 🙂 ça partait quand même d’un bon sentiment et c’était quand même unique comme expérience 🙂
On quitta la longhouse en laissant les Ibans retourner à leurs activités, certains étant allés travailler dans les rizières que l’on croiserait plus tard (dont le chef lui-même), d’autres finissant d’assembler les filets de pêches, d’autres encore essayant de bercer les nouveaux-nés grâce à leur system D:)
Nous partions alors pour une petite marche à travers la jungle autour de la longhouse, tout en s’exerçant avant au tir à la sarbacane (blowpipe) :). Ha vous saviez, que le mot français vient du malais Sumpitan et que les tirs peuvent atteindre jusque 20 mètres ?
Des petites flèches sont insérés dans un grande tube de bambou et à nous de souffler pour envoyer la flèche sur la cible. Sachant quand même que dans la réalité, les pointes des flèches sont enduites d’un poison à base de résine végétale qui peut tuer un animal (voir même un humain) en quelques minutes. Le poison n’est pas toxique, ce qui permet de pouvoir manger la viande.
Suis pass trop sûr s’ils utilisent vraiment encore cette méthode pour chasser ou une autre.
Chapeau bas à Tess, qui aura été la seule à viser la cible du premier coup :).
Cette marche nous permettra de découvrir de plein jour les environs de la longhouse, chose que l’on avait manqué étant arrivés de nuit et on découvre en plus du reste du village construit avec que du bois, des arbres fruitiers de toutes sortes, avec les bananiers traditionnels, les ananas sortant du sol, comme on a jamais pu voir en tant que français métropolitain 🙂
Gabriel avec l’arbre « hevea » dont l’on peut extraire du caoutchouc. Même si le procédé en lui même est long et archaïque, car il demande d’entailler en spirales l’arbre et d’attendre pendant des heures que le liquide visqueux se déverse dans le récipient placé au-dessous de l’entaille et de recommencer le processus une fois que l’entaille se rebouche du fait de la coagulation du latex. Certaines longhouses en ont des champs qui leur permettent une source de revenu minime.
ainsi que le « potager » de la tribu, avec ses plans de cannes à sucres, de poivrier… ainsi que les rizières à flan même de colline (pourquoi pas envoyer les chômeurs longue durée (j’entends pas là les glandeurs longue durée profiteur du système, pas ceux se démerdant de chercher un taf) ou encore les petits péteux de moins de 20 ans dans ces rizières de riz à prendre exemple sur les Ibans ?
On croisera le chef sur le chemin, en train d’enlever A LA MAIN, UNE PAR UNE les mauvaises herbes poussant autour des pieds de plants de riz car oui pas de désherbant industriel ici 😉
Après avoir traversé leurs rizières de riz, découvert leur potager perdu au milieu de nulle part, traversé des rivières en prenant un bon petit bain tout habillé, nous avions la chance de pouvoir goûter à leur cuisine locale une toute dernière fois et cette fois-ci. C’était aussi pour nous l’occasion de découvrir la cuisson au bambou.
Une fois un morceau de bambou coupé, on le remplit avec du riz enroulé dans des larges feuilles, ou avec de la viande ou encore des légumes. Posés sur le côté du feu, (comme on le ferait pour faire cuire des bananes au chocolat dans du papier alu), ce mode de cuisson est hyper sain, ils ne rajoutent que du sel, le jus des aliments (que ce soit viande ou légumes) se tassant au fond du bambou au fil de la cuisson. Au menu : poulet cuit au bambou, riz, poissons grillés, aubergines, poivrons, et de l’ananas en apéro accompagnant les verres d’alcools de riz distribués non stop 🙂
Un barbecue avec une cuisson au bambou dans la jungle avec la vue sur une rivière, c’était juste notre cerise sur le gâteau 🙂 On avait aussi compris qu’il fallait qu’on « makai » (mange) pour les rendre heureux et qu’on boive de leur alcool de riz (par contre de commencer la journée avec leur Tuak (le nom local pour désigner l’alcool de riz), franchement pour nous, c’était chaud. Essayez genre de remplacer votre café par une eau de vie et vous verrez par ce dont on est passé :)).
La photo ci-dessous, c’est juste excellent, car cette femme Iban en plus de nous crier « makai-makai » devait s’enfiler les verres que son voisin de droite ne cessait de lui refiler :). Les hommes, comme ça avait été le cas aussi la veille durant la représentation prennent, il faut le savoir un malin plaisir à faire boire les femmes, vu que de refuser un verre ne se fait pas vraiment chez les Ibans.
Bref un beau repas en forêt avec des Ibans bien joyeux, que l’on aura du mal à quitter, tellement leur bonne humeur était contagieuse 🙂 même si d’un côté on était heureux de plus devoir s’enfiler des verres de leur whisky local, hyper fort 😉
C’est pas beau ça de manger sur une feuille pareille avec les doigts ? 🙂 un pure délice dans un cadre exceptionnel, digne d’un monde parallèle.
Cette expérience au sein d’une tribu Iban, dans leur habitation traditionnel, ça nous aura secoué nos tripes. Notre rendez-vous en terre inconnue à nous. Nous savions ce qui nous attendait mais pas à ce degré d’intensité ! Ce peuple Iban résistant à la vie citadine en restant dans leur longhouse nous en aura mis plein les yeux. On regrette juste de n’y être resté qu’une nuit.
Je finirai avec cette citation de Marie-Ange Ostré, bloggeuse (son site)
Bornéo c’est un peuple avant tout. Celui de la forêt, des rivières innombrables, d’un paysage hostile mais nourricier. Bornéo c’est un rêve, un aboutissement parfois. L’ultime quête du voyageur souvent.
*Construit en 2010, le barrage Bakun Hydroelectric Dam a recouvert un espace équivalant grosso-modo à la taille de Singapour. En plus de recouvrir tout un espace de forêt tropicale, considéré comme une des plus grandes réserves de faune et flore au monde dont certaines espèces sont propres à Borneo, la construction du barrage a aussi et surtout provoqué le déplacement de plus de 10 000 indigènes, principalement de la tribu Penan. Un article anglais d’un journal de l’opposition malaisien (datant de 2012), si ça vous intéresse d’en savoir plus : ici. La Malaisie prévoit de construire 12 autres barrages…
Video en français : ici et article récent datant de juillet 2014 en français : ici
PS : le chef est âgé à peine de 32 ans. Élu en début d’année 2013 pour une période de 5 ans, après le mort de l’ancien chef, son père, la succession n’est aujourd’hui plus automatique comme par le passé.
Un chef d’une tribu Iban se doit de savoir lire et écrire et de pouvoir comprendre et parler l’anglais qui sera la langue de communication avec le gouvernement. Les tribus indigènes de Bornéo ont officiellement certaines autonomies (sauf en cas de graves meurtres par exemple) mais en réalité, tout est dans l’intérêt du gouvernement, comme on peut le voir avec les révoltes sans succès du peuple Penan et de la construction du barrage Bakun Hydroelectric Dam…
ADRESSE:
Le nom de cette longhouse est Nanga Ukum,Engkari River,Btg Ai. Vous devez passer par un guide et contacter au préalable le chef de la longhouse. Le mieux peut-être étant de contacter notre hôte Danny de la guesthouse Borneo Trival Lodge, qui est sans aucun doute le meilleur hôte que l’on puisse avoir dans une guesthouse, s’il se trouve sur Kuching pendant que vous y êtes.
lien pour lui envoyer un mail via sa guesthouse
Coût :
je n’en parle pas mais cette expérience aura fait un gros trou dans notre budget aussi 😉 entre le prix général de l’aventure comprenant le guide Dany, le trajet en 4×4 et en pirogue, les repas, l’hébergement au sein de la tribu (ce prix « package » dont une partie sera reversée et distribué équitablement entre toutes les familles de la longhouse) + les petits achats souvenirs quasi obligatoire avant de quitter la longhouse (pas hésiter à marchander et surtout regardez avec détails les produits, certains étant importés…) + les pourboires demandés pour l’équipe nous ayant préparé le repas cuit au bambou le lendemain + le pourboire pour le « boatmen ». Même si l’expérience reste unique en elle-même, quand on analyse après coût, et qu’on reste conscient qu’on est pas les seuls touristes, je me dis que malgré tout, même si cette longhouse reste vraiment authentique par le fait qu’elle soit toujours en bois et non en dur, comme on le voit le long des routes, on reste quand même un touriste vu pour son apport d’argent, mais après tout, c’est toujours comme ça quand on voyage dans des contrées lointaines 🙂 Faut juste essayer de le mettre de côté afin de profiter de l’aventure au mieux mais de ne pas rester dupe !
Nous avions payé RM650 par personne sans les pourboirs et « souvenirs »
Salut Elodie,
Je te souhaite un séjour agréable à Borneo, mais d’après ce que je lis dans tes blogs tout va bien. Continues à découvrir le monde, comme une nomade, je suis fière de toi! Jamais pensais à filmer tes aventures pour faire un documentaire?
Gros bisous,
lynn
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coucou miss, oui tout va bien ici, je profite de Bornéo autant que je peux 🙂 et j’espère que je pourrais découvrir d’autres destinations très bientôt 🙂 euh faire un petit film pour résumer l’ambiance, pourquoi pas 😉
gros bisous et encore merci pour ton commentaire lynn 😉
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que dire de cette superbe aventure a borneo ,je pense simplement que c’est extraordinaire de vivre cela
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c’est vrai qu’ici on voit des choses et on vit des expériences assez uniques 🙂
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Pingback: A l’affût d’orangs-outans dans la réserve de Semenggoh | colombefreiontheroad
J’admire ta recherche toujours téméraire d’authenticité, d’échange simple et de nature protégée … Cet article est une belle leçon pour moi qui aurait fait partie des ploucs qui seraient partie vers cette fameuse longhouse made by Hilton 😉 Tu nous apprends et apportes beaucoup avec ton blog ! D’ailleurs Merci pour ton suivi régulier depuis que tu es à Bornéo !! Tu nous rappelles, tu nous accules en quelque sorte, à chaque fois à aller plus au fond de nous-mêmes et des autres, à déceler chez les êtres et les lieux leur part d’authenticité, de valeur, de richesse en eux… Merci ma toute belle !! J’espère un jour avoir ne serait-ce que le dixième de ta force d’esprit et ta volonté !
Maintenant arrive le commentaire pouwi de l’occidentale pourrie gâtée … EUH TOILETTES SANS PQ ????? hahaha – ils se lavent à l’eau alors ? (comme au Maghreb ? avec un petit tuyau posé à côté de la toilette ?)
Hâte de lire la suite de tes aventures !!! On pense fort à toi ! Bisous !
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si tu savais, ce blog, j’ai mis UN jour à le pondre avec toutes les recherches 🙂
mais c’est mon but aussi, d’apprendre et d’instruire via le blog, alors même s’il est pas super professionnel, au moins il remplie la fonction du mot partage !
haha mais non, pas si tu aurais voyager avec moi poulette 🙂
roh là là, je devrais te donner mes idées et de laisser écrire zaffi, niveau vocabulaire, tu me bats de loin 🙂 moi j’espère avoir un jour ta densité de culture 😉
euh pour les toilettes c’est exactement ça, à la maghrébine 🙂 est ce que le fait que la religion dominante soit aussi l’islam ici qui joue sur ça ? aujourd’hui après un frais jus de mangue, j’avais une envie trop pressente, j’ai fait 3 toilettes publiques et j’en revenais pas de la saleté, la pataugeoire au sol et de l’absence de PQ ! euh c’est trempé, comment elles font les meufs, quand elles baissent leur pantalon (ha attends flash, si t’as une jupe, tu la remontes donc ça va), deusio, comment elles font pour s’essuyer quand t’as le cul trempé après te l’avoir aspergé, et troisio : comment tu fais quand t’as tes règles dans ces pays ? je suis en manque de toilettes japonaises je te le dis moi 🙂 le pire c’est qu’aujourd’hui, j’ai vu genre t’as la pièce où tu peux prier à côté des chiots, ainsi qu’une où tu peux te purifier, avant de prier mais ouep toujours pas de PQ et la dame du pipi room, quand je lui demandes, si elle n’aurait pas de papier, elle me regarde avec un sourire « no », genre normal quoi !
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hahahaha tu m’as fait éclaté de rire ! Tu sais que je me suis TOU-JOURS posé les mêmes questions ?!! Ok, c’est cool de « laver » au lieu d' »essuyer » MAIS côté pratico-pratique y’a PLEIN de trucs qui coincent effectivement !! (pour les règles, quand t’as un pantalon, comment faire sécher ensuite … Tu penses qu’il y a un « guide pour les nuls » pour ce genre de toilettes ? 😀 ??? ça m’intéresserait aussi en tout cas ^^)
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je veux pas de guide zaffi, je veux mes toilettes japonaises avec le son et tout et tout 😦 je vais devoir me faire un petit trip au japon après ce séjour en malaisie, et tu sais quoi j’ai lu qu’au népal, c’est pire, c’est des toilettes turques….
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ha et oui t’as vu je suis un peu plus rapide qu’en australie hein 😉 j’ai moins d’une semaine de retard, encore au moins 3 posts qui vont arriver, peut être un encore demain si j’y arrive, vu que je me suis calée là avant de repartir sur de nouvelles aventures 🙂 plein de bisous ma belle et envoies moi un mail 🙂
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Hâte de lire tes prochains posts alors ! Tu es toujours à Kota Kinabalu là ?? Et ouiii si tu veux, je t’envoie un email prochainement 😀 (là j’ai encore plein de boulot – prouuut – mais aujourd’hui j’avais envie d’un peu m’évader en pensées vers toi 😉 ce qui m’a fait beaucoup de bien – Merci !) Gros bisous ma chérie !!!
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je viens juste de voir un très beau docu sur les Iban et leur mode de vie et de découvrir votre blog.. ça fait rêver, mais à mon avis il faut y rester un peu plus..Ils vont peut-être proposer des chambres d’hôtes, bientôt, non ? merci pour votre partage, très intéressant tout ce que vous nous dites.. JM
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On peut y rester plus longtemps mais faut non plus pas pousser leur hospitalité : ce n’est en rien des chambres d’hôtes !
Si on a le privilège de pouvoir aller passer un ou deux jours avec eux, c’est avant tout pour leur permettre avec ces revenus touristiques de survivre mais plus il y a des touristes plus le côté naturel disparaît …. Ils font déjà la même danse tous les soirs aux touristes parce que ça fait partie du « lot » pour le touriste donc oui c’est encore une belle chose qu’ils puissent encore habiter dans leurs logements traditionnels même si beaucoup des jeunes partent en ville et désertent, que les nouvelles longhouses sont en béton, que les routes se construisent de plus en plus pour leur faciliter l’apport en tout… Mais le tourisme les mets aussi en danger et même si cette expérience en reste une belle du point de vue culturelle et découverte d’authenticité, il y a l’envers du décors (cf : longhouse Hilton et construction du barrage)
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Merci bcp pour votre post! C’est ça que je cherche! Plonger dans ce monde incroyable.
Je pars en Malaisie dans un mois, vous pensez que c’est faisable organiser un séjour chez eux un mois avant? Vous avez fait 4 heures de route cesta ça ? Désolée toutes ces questions. Et merci encore pour votre poste enrichissant!
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Merci 🙂
Désolé mais cette longhouse a malheureusement entièrement brûlée…
J’espère que vous réussirez à en trouver une autre aussi authentique
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Bonsoir,
Déjà 1 an que nous sommes rentrés et l’envie d’y retourner reste forte. Pour ceux qui connaissent la Longhouse de Perdu et ses habitants tous incroyables! La jungle est dingue, trek, trail…
Je propose à ceux qui veulent l’expérience la plus authentique de visiter le site: http://www.borneoalacarte.com.
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Merci pour le lien 🙂
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Bonjour, Je me suis régalé en lisant ce commentaire ! Je suis allé dans cette tribu il y a une bonne vingtaine d’années, et cela s’est passé exactement comme ça. Sauf que nous avons aussi visité leur cimetière caché au milieu de la brousse, et accessible après plus d’une heure de marche à pied, précédée d’une bonne demi heure de pirogue. Tombes sommaires sur lesquelles trônaient pêle mêle matelas, vélo moteur, générateur, poste de radio, guitare… Le Ibans enterrent leur morts avec leur biens : Pas d’héritage… Formidable souvenir que je n’oublierais jamais.
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Merci de votre témoignage 🙂
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Salut, je viens de lire ton article et j’avoue que je suis époustouflé par ce que je viens de lire. J’aimerais avoir quelques renseîgnements car je m’intéresse beaucoup à cette tribu et j’aimerai partir environ un mois dans une longhouse pour une mission avec la bourse zellidja. Cette mission est la suivante: on doit proposer un projet zellidja l’étudie et si le projet leur plait ils nous donnent une bourse. Et donc mon projet serait de partir un mois dans une longhouse pour partager leur quotidien les dessiner et surtout dessiner leurs tatouages traditionnels. Ducoup je voulais savoir si c’était possible de séjourner 1 mois dans la longhouse Nanga Ukum ?
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Désolée du commentaire je viens de voir que la longhouse avait brûlé…
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Triste réalité pour la longhouse 😦
Beau projet : en vous souhaitant bonne chance 🙂
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C’est triste en effet… Comme ce sont des constructions entièrement en bois, et qu’ils n’ont aucune caserne de pompiers à proximité, j’imagine que tout est parti en fumée. Ils reconstruiront sans doute, mais quand ? Il nous en reste quand même le souvenir…
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