Faire du wwoofing, c’est pour moi l’occasion de découvrir des millions de choses, allant de la vie à la ferme, aussi différente qu’elle soit suivant le type de ferme, à la vie de l’outback ou encore celle «alternatif» en ville (car faut bien le dire, le wwoofing est un peu un esprit tout comme l’est le couchsurfing ! et tout le monde n’est pas ouvert à ouvrir sa porte à des inconnus) mais c’est aussi surtout celle de vivre avec des australiens que tu croiseras jamais en backpackers (auberge de jeunesse*). Alors quand je suis tombée sur cette présentation d’hosts, j’ai juste eu envie d’y aller et de voir de plus près le fonctionnement de cette vie en communauté. Après tout j’étais venue en Australie pour vivre autre chose et partir à la découverte. Et c’est idée de vie en communauté me plaisait plutôt bien.
«Near Fremantle & beach, Pinakarri is an intentional community of 20 adults & 10 kids living in colourful solar passive houses set in shared gardens surronding a large common house. Members share dinner twice per week, but most nights some members at around the fire sharing food, stories & sometimes music. Pinakarri is walking distance to the beach, close to shops, bus to Fremantle. Bikes can be provided. Pinakarri has a grywater re-use system & rainwater tanks, vegie patch & fruit trees. The work is gardening, composting, weeding etc. Working hours are 2 hours per day on community dinner days (Wed & Sun). Accomodation in guestroom with access to common house kitchen, etc… Internet acess. Pinakarri welcomes adultes, suits couples and/or 2 friends. One child OK. Max stay 1 week.»
L’idée de fonder cette communauté (dont le nom Pinakarri veut dire «listen deeply» en Nyangamarta/langue aborigène) est partie de mères célibataires qui habitant côte à côte voulaient s’entraider. Petit à petit et au fil des années, d’autres personnes les ont rejoints et l’idée de construire un endroit qui traduirait leur idée de la communauté a finalement vu le jour en 1999 après un an de construction (et surtout environ 7/8 ans de réflexion). Aujourd’hui la communauté Pinakkari compte près de 34 personnes, dont une dizaine d’enfants, éparpillés entre 14 maisons. 8 d’entre elles sont des maisons privées, les autres sont des locations à loyer modéré.
Toutes les maisons sont aussi construites sur un principe écolo : récupération de l’eau de pluie, utilisation de panneaux photovoltaïque… On trouve un potager bio aussi (une de mes tâches aura été de ramasser les feuilles mortes du jardin commun pour l’utiliser comme compost pour le jardin).
= de la rue, des maisons normales avec juste des panneaux solaires en plus, pas très présent dans le quartier
Les maisons sont construites autour d’un jardin commun, ainsi que d’un espace commun (cuisine, salle à manger, salle de réunion…) qui est un peu le coeur de Pinakarri.
= au fond de la deuxième photo, un feu pour les soirées et qui sert aussi à former un cercle d’avant repas où tout le monde remercie ce qu’il veut : ça peut aller du « merci à mon mari d’être à mes côtés » à « merci de vivre avec vous » ou encore au « merci pour ce repas »…. un peu une sorte de bénédicité sans note religieuse 🙂
=la cour intérieure, refuge des oiseaux quand les enfants n’y sont pas en train de jouer au trampoline.
= salle à manger et cuisine commune
L’idée principale de la communauté étant de vivre ensemble au lieu de vivre chacun de son côté comme dans un lotissement classique. Chacun s’entraide, les enfants grandissent ensemble… C’est au final un peu une grosse famille habitant ensemble. Chacun garde sa sphère privée mais l’esprit de groupe et d’entraide reste dominant : tous se réunissent 2 fois par semaine pour partager un dîner (mercredi et dimanche soir) ainsi qu’une fois par mois pour un gros repas communautaire. Diverses activités sont également proposées qu’elles soient planifiées ou spontanées comme par exemple des concerts, des barbecues (activités typiquement australienne !)…et bien sûr y’a les éternels réunions réglant tout problèmes administratifs…
L’organisation des dîners communs relève d’ailleurs un peu d’un challenge à chaque fois, certains ne mangeant pas de produits laitiers ou encore pas de fruits ou légumes non cultivés au sein de Pinakarri (ha forcément y’a un peu des extrêmes !) …. tout est retracé sur ce mur à côté de la cuisine commune, allez faire un menu avec ça 🙂 après perso j’en ai fait deux et à chaque fois c’était pas respecté…
En Australie, on compte plusieurs communautés de ce type (avec par exemple 5 dans les environs de Perth ou encore 2 en Tasmanie/Hobart) toutes construites/fondées à partir de citoyens et non de la ville. Quelques fois elles arrivent même à obtenir des subventions au niveau du gouvernement local et gagnent aussi des prix.
Pour en savoir plus : www.pinakarri.org.au/
More about cohousing in Australia : http://www.communities.org.au/home
J’y serais au final resté une petite semaine (12 au 17 juin), avant de rejoindre une ferme d’élevage de chèvres. Pas vraiment tant d’accroches comme je l’aurai espéré mais j’ai quand même eu ce que je recherchais : plus de détails sur le fonctionnement d’une telle façon de vivre qui je pense est beaucoup plus conviviale que chacun de son côté dans un lotissement. De plus, ce qui n’a pas vraiment favorisé les échanges, c’est que je travaillais que 2h par jour en échange du logement, les repas n’étant pas compris. J’avais le reste du temps pas mal de temps libre « sauf lors des repas communs ». Wwoofing parfait si on veut donc découvrir les environs !
Ooooh j’aime TROP le concept et j’adore que PINAKARRI veuille dire « listen deeply » (trop beau concept!) et c’est vraiment super que les mères célibataires ont pu mener à terme ce projet, c’est vraiment génial (je me demande si ça existe ce genre de communautés en Belgique ?)
Et qu’est ce que je kiffe ce moment de gratitude avant les repas « Merci de vivre avec vous », etc. C’est vraiment une belle énergie je trouve !
SAUF c’est vrai que les « spécial food requirements » – Je lisais « NO DAIRY, NO WHEAT » – whooot? Dur en effet de faire un souper qui fédère alors !
En plus, c’est sûrement con, mais un truc que je SUR-kiffais aux Etats-Unis c’était tous les snacks à base de WHEAT genre comme ça :
http://www.walmart.com/ip/Nabisco-Wheat-Thins-Multi-Grain-Baked-Snack-Crackers-15-oz/10292786
Purée, un snack comme ça avec une pomme ou un fruit, c’était juste LE top (et OF COURSE on n’a pas ça en Europe 😦 ) Vous avez ça en Australie ?? 🙂 ??
J’aimeJ’aime
bon après c’était plus seulement des mères célibataires, j’ai vu des couples avec enfants
j’aimais aussi beaucoup cette façon de se remercier pour un peu tout 🙂 on l’oublie trop souvent
ha y’avait écrit ça mais au final on faisait un peu ce qu’on voulait sans respecter au pied de la lettre…
euh non on a pas ta barre de céréales ici en australie
J’aimeJ’aime