Nous avions au début l’idée de quitter Ubud pour Amed ( se trouvant sur la côte est de Bali et étant réputée pour ses spots de plongée) et de longer la côte en remontant jusqu’à Pemuteran mais sur les conseils de Gusde, notre hôte qui nous avait convaincu qu’il n’y avait pas trop à voir dans ce coin de l’île, et aussi face au prix un peu exorbitant que les driver (=chauffeurs) nous demandaient pour faire cette route, nous avons finalement décidé de partir directement sur Pemuteran, au nord ouest de l’île et de couper par l’intérieur.
Alors pourquoi Pemuteran ? Parce que nous avions un gros rêve depuis notre arrivée sur Bali : celui de faire l’ascension du fameux volcan Kawah Ijen, plus connu pour ses porteurs de souffre (voir reportage Ushaïa). Et que Pemuteran, est le point de passage obligatoire depuis Bali pour passer sur Java où se trouve le volcan.
Restait à trouver notre chauffeur pour monter sur Pemuteran, qui se trouva être un ami de Wayan, (le chauffeur de Gusde ndlr), pour un prix comprenant 2 stops/visites de temples ainsi que 3/4h de route. Il faut savoir que à Bali, les trajets avec driver se négocient avec des stops car en général il y a toujours quelque chose à voir sur la route.
Notre premier stop de la journée : le « Royal Water Temple Taman Ayun» plus connu sous le nom de Mengwi temple. Construit au cours deu XVIIeme siècle, ce temple est celui de la famille royale de Mengwi (très beau site en français pour en savoir plus sur cette famille royale). Le temple en lui même est entouré de douves recouvertes de nénuphars. On entre tout d’abord par une immense porte donnant sur un jardin qui respire le calme. Vient ensuite la partie centrale du temple entourée des dites douves : des pavillons dédiés à divers dieux et déesses.
Ce temple de Mengwi, très publicité par les tours opérateurs sur Ubud n’aura pas été un de nos préférés même s’il reste quand même un des plus beaux de Bali. Une fois pénétré dans l’enceinte du temple, ses jardins et son architecture nous transporte dans une sorte de sérénité. On a juste envie de se poser au milieu de se vert et de méditer, de prendre le temps.
= en sortant du temple, on longera 2 à 3 cages comme celle-ci avec des coqs à l’intérieur : histoire de protéger le temple ? ou une offrande ? en tout cas en contrebas du temple, on découvrira une scène de combat de coq.
Nous reprenions la route après une bonne heure passée à se perdre dans les jardins du temple, direction cette fois les montagnes, afin de passer via le temple Beratan et Munduk avant d’arriver sur Pemuteran. Le temple Beratan, construit au XVII dédié à la déesse du lac Beratan est plutôt le gros complexe touristique. On a pas trop compris pourquoi mais ce temple sans trop plus d’intérêt où comme par hasard le prix est juste le double par rapport aux autres temples visités les jours précédents, était juste rempli de touristes, venant de Malaisie, Philippines et d’Europe. Situé au bord d’un lac, il n’aura pas su nous convaincre par ses touristes trop nombreux, ses jardins impecables avec divers statues hors sujet tel un gros aigle, des pédalos, des restaurants présents dans le complexe du temple à vocation uniquement touristique, des bancs pas du tout en cohésion avec la culture balinaise, genre ceux des trottoirs français. Visite sans saveurs 😦
En sortant des montagnes de Munduk, qui se trouve être juste après le Beratan temple, une colonie de singes présente sur le bord de la route nous aura tellement captivé, plus que notre temple Beratan, qu’on décida de s’arrêter histoire de les voir d’un peu plus près.
Limite ils auraient monté dans la voiture 🙂
Seconde stop en haut des montagnes de Munduk : quelques photos avec divers animaux moyennant 3€ (ah le mec c’est clair qu’il se rempli bien les poches avec tout les touristes passant par là :)) mais bon belle occasion que de pouvoir avoir une photo avec un serpent, un iguane, une chauffe-souris et un caméléon. Comment vous dire, j’ai de loin préféré le petit caméléon et l’iguane aux deux autres 🙂
Munduk, c’est aussi la ville des clous de girofle, que les habitants récoltent et font sécher à l’air libre. Tout au long de la traversée de Munduk et de ses environs, les trottoirs étaient juste recouvert de clous de girofles.
=vue sur le chemain
La route fut longue pour monter jusqu’à Pemuteran (et que des routes de montagnes type col de cabre) et là quand on a un chauffeur pourri, parce que c’était le cas, la journée fut juste extrêmement longue. Ce chauffeur là n’aura au final jamais souri, à peine décroché un mot, et ira même jusqu’à nous accompagner durant la visite de notre deuxième temple de la journée et ce en nous pressant le pas, tout simplement parce qu’on avait pris trop de temps au premier temple et que monsieur attention avait la route à faire pour rentrer sur Ubud par après.
Le fait qu’il nous ai «servi» de guide lors de la visite de notre deuxième temple, le Beratan temple et ce en nous présent le pas, en nous indiquant les chemins que l’on «devait» et «devait pas» prendre m’aura juste énervé à un point, que je commençais juste à plus pouvoir me l’encadrer et que je l’aurai bien planté là !
Mais le summum aura été à notre arrivée à Pemuteran. Ayant été déçu à Kuta de notre deuxième hôtel que nous avions réservé sur prospectus et qui se révéla étrangement vraiment différent et que l’on marchande les prix partout, on voulait pas se faire avoir en reservant sur Internet des prix de haute saison alors qu’on était en basse saison et que l’on pouvait arriver à baisser les prix, enfin surtout Tess, qui était maître dans l’art de marchander les prix 🙂 Nous avions donc quelques adresses sans et une petite idée de ce que nous recherchions , et surtout nous voulions aussi un hôtel qui pouvait nous donner un deal à un prix raisonnable pour se rendre sur le volcan Kawah Ijen.
Ce con de driver (fallait alors me voir, j’étais bien remontée quand j’ai compris son manège), nous avait juste cassé tout nos deals, arrivant chaque fois avant nous pour parler en indonésien aux réceptionnistes des hôtels et nous sortant comme par hasard le même prix que le premier hôtel que nous avions vu alors que bien sûr les conditions changeait à chaque fois (pourquoi aller payer le même prix alors qu’un des deux hôtels par exemple n’a pas de piscine ou pas de clim ou encore qu’il est en mode «rénovation» ?). Oh faut pas me prendre pour une conne longtemps, ça me dérange pas que t’es ta commission mais y’a un minimum quand même à pas prendre tes clients pour des cons !
Au final, j’ai fini par le planter et suis partie demander de mon côté à certains hôtels leurs prix. Nous finirons par trouver notre hôtel en demandant conseil à des occidentaux travaillant dans un centre de plongée. Apres l’avoir bien énervé, parce qu’on avait trouvé l’hôtel par nous même et qu’on avait négocié le prix de la chambre de notre côté et qu’il n’avait pas pu intervenir, on avait notre revanche 🙂 = pas de commission pour lui ! mais j’ai quand même halluciné quand il a donné sa carte de visite à Tess en lui disant de pas hésiter à l’appeler quand on se décidait à redescendre sur Ubud/Kuta, qu’il serait disponible. Ben forcément dit, non mais le mec, un truc de fou, il voit qu’il nous gave et il s’en fout, il donne quand même sa carte, croyant qu’on va le rappeler !!!
Autant vous dire, que ce jour là, Putu, notre chauffeur de Kuta qui aura été une crème de la crème, toujours souriant et prêt à se plier en 4 pour nous satisfaire, nous aura bien manqué !
Comme quoi c’est pas tout les jours le bonheur 🙂 bon après remarque je me plains mais on avait passé quand même une bonne journée et on était à Bali 🙂 Et une fois qu’il était reparti et qu’on devait plus se le coltiner, on a juste décompressé et profité de la piscine 🙂 car après toute une journée en voiture et avec une chaleur et humidité digne d’une saison humide, nous étions juste trempées sans avoir vu la couleur de l’eau.
Et honnêtement après avoir vécu dans des granges limites taudi pendant nos vendanges en Australie, pouvoir se prélasser au bord d’une pisicine à Bali, ça n’avait pas de prix 🙂
Coucouuu! Dis, je me posais la question (comme tu avais un peu appris le néerlandais, si je ne me trompe?) tu as entendu de temps en temps parler néerlandais en Indonésie?? (ou sur des panneaux? ou des anciens colons restés sur place??) Puisque l’Indonésie était sous contrôle des Pays-Bas jusque dans les années 1940 (si j’ai bien compris)… ça m’intéresserait de savoir si le néerlandais est encore « pratiqué » là-bas…
Et aussi, rien à voir, mais tu avais entendu parlé du film « The Act of Killing » qui est sorti il y a pas longtemps et qui essaie de faire la lumière sur les massacres d’un million d’Indonésiens en 1965-1966 lorsque le parti communiste indonésien (PKI) avait été dissolu? Les gens que vous avez rencontré en avaient parlé de ce film?
http://www.courrierinternational.com/article/2012/10/05/indonesie-un-film-ou-les-tueurs-mettent-en-scene-leurs-crimes
Car il avait fait grand bruit ici en Europe (enfin pas assez à mon goût mais j’avais vu une interview d’une femme sur Arte qui regrettait que l’on enseignait peu cette page de l’histoire aux étudiants) ….
Enfin voilà deux petites questions qui me taraudaient et je me demandais si tu avais eu l’occasion d’en parler avec des personnes comme Gusde ou… 🙂
Allez je continue ma lecture envieuse de tes belles aventures! gros bisousssss
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