Quand tu te trouves dans le sud de la Tasmanie, y’a en gros 3 lieux où tu te dois d’aller : le musée Mona (à Hobart), Port Arthur (sur la péninsule tasmane) et Bruny Island.
Tout d’abord après un mois en ferme à se délecter de myrtilles, à se lever devant la mer tous les jours, à dormir en tente, il nous a fallu à chacune un petit temps d’adaptation une fois revenue dans la civilisation, et ce même si Hobart n’est pas bien grand.
J’avais quitté le wwoofing des myrtilles avec Anna, la bretonne du groupe qui étudiait à Louvain-la-neuve (comme quoi le monde est petit :))
On se sentait carrément perdues dans les rues, on savait plus quoi faire, on se demandait où était le potager, où était les chèvres… on était en manque un de myrtilles et deux de la mer, donc sans surprise le premier jour après avoir fait le marché avec Chris et mangé nos dernières myrtilles, nous sommes allées au port pour admirer la mer, le peu qu’on pouvait avoir dans la ville et prendre le temps de réfléchir à ce que nous ferions.
Le lendemain donc comme c’est un must à Hobart, on se mettait en direction du musée MONA : le Museum of Old and New Art, qui est décrit comme « un Disneyland subversif pour adultes » par son créateur David Walsh. Alors rien à voir avec un musée normal : conçu sur 3 niveaux souterrains, il révèle certaines œuvres très spéciales ! Ouvert à peine depuis 2 ans, il est tellement prisé que le nombre d’entrées est limité par jour donc autant se renseigner avant de s’y rendre. Il est aussi aujourd’hui une des raisons majeur pour le fait que Hobart fasse partie des 10 villes à voir dans le monde dans le classement Lonely Planet.
Surprenant quand on arrive par bus, de voir toutes ces vignes autour du musée et encore plus d’apprendre que le musée brasse sa propre bière, possède aussi un hôtel, un terrain de tennis, son propre système de ferry, son propre système de navette : bref tout un complexe pour son créateur à s’emplir les poches hein et surtout une bonne habilité en marketing 🙂
Évidemment on doit mettre à peu prés 20$ pour le billet d’entrée mais j’ai envie de dire, ça les vaut ! Rajouter 20$ si vous prenez le ferry, le musée ne se trouvant pas directement à Hobart même, ou environ 6$ en bus (de la ville). Et prévoyez d’y passer une bonne après-midi.
Le musée fonctionne aussi en interaction avec un smartphone qui s’actualise en permanence suivant où on se trouve dans le musée et qui nous offre en plus du nom de l’œuvre, de son artiste, des interviews et qui nous demande aussi de dire pour chaque œuvre si on aime ou non, bref un musée très moderne !
cet oeuvre prend place dans une pièce fermée et regroupe des fans de madonna chantant en playback : un bon fou rire, quand on voit qu’ils sont tous à fond et qu’ils chantent faux 🙂
Bit Fall (2006-7) de Julius Popp, née en 1978 à Nuremberg, Allemagne
voici une citation de l’interview avec l’auteur de l’oeuvre:
« Speed of things are changing. You are only able to read in front of your eyes the words few seconds and then it’s away. That’s the first image which is coming about actual state of the society. Things are moving too fast and we got lost because things are changing too fast in our environment. We get too much informations and we don’t know how to process digital informations all about the world but how could it be possible to process all the infos from Iran…and take actions. We can take actions but who will know.
First things we are facing informations we are not able to proceed emotional and second we don’t know really who selected and why »
Untitled (2011), de Jannis Kounellis, née 1936 en à Piraeus, Grèce
Trashblower (2012) de Michel Blazy, née en 1966 à Monaco
Cloaca Professional, (2010), de Wim Delvoye, née en 1965 à Wervick, en Belgique
: en gros ce belge obtient l’oscar de l’oeuvre d’art la plus déchanté de tout le musée. Tout les jours une employé vient avec un plateau du restaurant en expliquant à tous les ingrédients et le processus de la formation d’une crotte. Je vous dis pas l’odeur, c’est juste intenable !!!
Nous passerons une bonne après-midi dans ce musée à se demander si certains « artistes » ne feraient pas mieux d’arrêter, parce que sérieusement une machine à caca, ça vaut une place dans un musée ? bref le MONA nous rend encore plus perplexe face à l’art moderne. Qu’on l’aime ou non, ce musée réussira encore et encore àq faire parler de lui.
Arrivées à l’arrêt de bus, on se rend compte que on a loupé le bus de 2 minutes et sachant qu’il en passe 1 par heure, on était bien toutes les deux. Mais étant sur la route menant à Hobart, on se dit qu’on perd rien à faire du stop 🙂
Et là c’est un truc de ouf qu’on aurait jamais imaginé : notre premier stop, bon ok pas la première voiture, mais une des 5 premières, nous prend et ce sera Jo, d’origine sud africaine (petit clin d’œil aux parents qui étaient en Afrique du Sud à ce moment là). Le courant passe de suite entre nous 3 si bien que nous ne rentrerons pas directement en ville mais qu’il nous emmènera découvrir une plage « Clifton Beach ».
Je cite «oh j’ai pas envie de rentrer directement en ville, si ça vous dit je vous montre une plage pas trop loin d’ici ». Ah faut pas nous le demander 2 fois 🙂 forcément avec Anna on dit oui ! et là c’est sublime !!! On aura ce jour là pas 35° c’est sûr mais le fait d’être en fin d’après-midi et d’avoir le vent qu’on avait nous a juste donné une vue superbe de cette plage. J’avais comme une impression de côte irlandaise avec ce temps.
A savoir que Clifton Beach, c’est aussi la seule plage surveillée des environs d’Hobart et qu’elle est connue à Hobart pour accueillir une compétition de surf très réputée. Elle fait un peu plus de 2 kms de longueur
On finira la soirée à Salamanca (l’endroit où tout le monde boit un verre le soir à Hobart) autour de bières locales et belges 🙂 et d’un burger au kangourou 🙂 histoire de finir la soirée en beauté 🙂
une des journées qui restera longtemps dans nos mémoires 🙂
Superbe plage ! Ca fait rêver….. et merci pour le petit clin d’oeil… lol
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